L'Algérie 10 ans après le putsch
Les droits humains: Un bilan désastreux 

  1000 cas de disparitions forcées (1992-2001)

Liste établie par Dr. Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch

sur la base des informations rassemblées par Dr. Salah-Eddine Sidhoum, Me Mahmoud Khelili, Me Sofiane Chouiter, Me Mohamed Tahri, Mohamed Smaïn, Amina Kadi, Amnesty International, SOS disparus, le Collectif des familles de Disparu(e)s, l’association des familles de disparus de Constantine

Publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002

Cette liste non exhaustive de personnes disparues a pu être réalisée grâce au travail courageux d’une poignée de défenseurs des droits humains et à la détermination des familles des victimes qui malgré les intimidations, persécutions et menaces ont persévéré dans cette quête de vérité. Il est probable que des imprécisions et des erreurs aient été transmises, vu les conditions de travail sur le terrain extrêmement difficiles. Nous lançons un appel aux témoins et familles de victimes pour apporter des compléments d’informations et nous informer de cas de disparitions que nous n’avons pas répertoriés.

A    B    C    D    E    F    G    H    I   K   L    M    N    O   R   S    T    Y    Z

M

Maabiou Mohamed, , né le 9 avril 1961, demeurant à El Biar , Alger, employé au collège de Châteauneuf, célibataire, a été arrêté le 26 février 1997 par les forces de sécurité qui firent irruption à son domicile. Il fut sorti, pieds nus et à moitié vêtu, selon le témoignage des parents. Ces derniers entamèrent une recherche dans les commissariats et ils furent informés au commissariat de Ben Aknoun, que leur fils et neuf autres citoyens du même quartier se trouvaient au centre spécial de Dély Ibrahim. La famille n’a pu confirmer l’information. Depuis aucune nouvelle.

Maâdadi Mabrouk, né le 28 février 1955, demeurant à Ras El Oued (BBA), technicien anesthésiste, a été arrêté le 14 novembre 1994 par des policiers à l’hôpital où il exerçait. Séquestré durant quinze jours au commissariat de la ville selon le témoignage de sa famille, il sera transféré depuis vers un lieu secret. Aucune nouvelle depuis.

Maafi Fodhil, né le 10 mars 1974, demeurant à Baraki (Alger). A été arrêté selon le témoignage de sa famille le 22 novembre 1997 à 11h 30 à son domicile par des militaires conduits par un capitaine et des miliciens dont un certain D. S. Ce jour-là 18 autres citoyens furent arrêtés dans le quartier. Il aurait été vu au centre de Châteauneuf. 4 militaires sont entrés dans la maison et ont demandé où se trouvait le propriétaire d’une voiture. Fodhil s’est présenté et ils l’ont emmené. La mère a demandé ce qu’ils ont l’intention de faire. Le capitaine leur a répondu qu’il devait leur indiquer une personne. Suite aux plaintes de la famille le père a été entendu à trois reprises par les gendarmes qui lui ont posé des questions sur les circonstances de l’arrestation. Il a signé une déposition. La mère a été convoquée. Plainte du 28 mars 1998 auprès du tribunal d’El Harrach. Lettres diverses.

Maalou Tahar, né le 9 novembre 1970, célibataire, étudiant en chimie industrielle, demeurant à Bab El Oued (Alger), arrêté le 9 juin 1996 à 1h du matin à son domicile par des militaires. Plainte déposée par le père auprès du procureur de Bab El Oued. Le père a été convoqué par la gendarmerie le 19 janvier 1998 pour interrogatoire sur les conditions de disparition de son fils.

Maâmar Farouk, né le 20 octobre 1970, marié et père de 2 enfants, tailleur de cuir, demeurant aux Eucalyptus (El Harrach), arrêté le 29 février 1996 à 3h du matin à son domicile par des militaires, gendarmes, policiers et des civils armés. Une perquisition a été effectuée dans sa chambre où ils ont volé des bijoux et 15 vestes en cuir. Le lendemain, le père s’est présenté à la gendarmerie à Eucalyptus et on lui a dit d’aller à la caserne militaire. Là, il a apprit que tous les hommes arrêtés ont été transférés vers un endroit inconnu. Plainte le 5 août 1997 au tribunal d’El Harrach, lettres diverses.

Maarcha Ali, né le 16 octobre 1934, marié et père de 6 enfants, retraité, habitant Ras El Oued. Enlevé dans la nuit du 22 au 23 juillet 1994 à 1 h de son domicile par des gendarmes dans 4 véhicules Toyota officielles. A été vu au casernement du campement de gendarmerie de Bord Bou Arréridj. Lettres aux autorités, prise de contact avec le wali, le chef de la daira, etc.

Maarcha El-Yazid, né le 30 mai 1957, marié et père de 5 enfants, receveur à la SNTV de Sétif. Habitant à Ras El Oued, Bord Bou Arréridj. Enlevé dans la nuit du 22 au 23 juillet 1994 à 1h du matin de son domicile à Ras El Oued par les gendarmes de BBA cagoulés, armés venus à bord de Toyotas officielles. Quinze autres hommes ont été arrêtés en même temps. Le frère Abdelkrim arrêté au même moment. Tous ont disparu.

Maârif Haffa, né le 27 avril 1951, habitant à Barika (Batna), marié et père de 7 enfants, arrêté à la mi-journée du 7 janvier 1995 à Barika (Batna) par des gendarmes et des policiers (dont l’officier de police de la localité). Ce dernier aurait à la femme du disparu qu’il se trouvait entre les mains des militaires. Selon sa famille, des témoins libérés l’auraient aperçu dans un centre de détention de Constantine. Il avait été arrêté auparavant et été emprisonné durant 6 mois dans la prison de Batna.

Maâyouf Rabah Mohamed, né le 14 avril 1946, demeurant près de Aïn Oulmane (Sétif), marié et père de neuf enfants, proviseur au lycée de Aïn Oulmane, ancien maire du village (1990 – 1992), arrêté le 22 janvier 1995 en fin d’après-midi à un barrage de gendarmerie dressé à Aïn Oulmane, alors qu’il circulait à bord de son véhicule de type Renault R4 (matricule n° 287 – 175 – 19). Selon sa famille, des témoins l’auraient aperçu au début au centre de détention de Ksar Tayer, près de son village.

Mabrak Mohamed, né le 5 août 1967, commerçant, marié et père d'un enfant, habitant Mostaghanem. Arrêté le 17 novembre 1994 à 14 h à son domicile à Djédioua (Relizane) par le maire de cette localité, accompagné de la police communale. Après 15 jours, la garde communale a incendié son commerce.

Madani Mourad, né le 4 février 1962, demeurant à Constantine, célibataire, enseignant de collège, arrêté par des agents de la Sécurité militaire à 13h 30 au CEM Mohamed Boumaaza, cité Gamas, Constantine, en plein cours en présence des élèves et de ses collègues. Les agents étaient en uniforme et venus dans des véhicules officiels. Le concerné avait été arrêté auparavant et séquestré du 16 janvier 1994 au 6 février 1994. La famille a eu des informations au début 2000 faisant état de sa présence au siège de la 5ème région militaire.

Madjour Djillali, né le 3 janvier 1935, marié et père de 8 enfants, peintre- vitrier de profession, demeurant à Dar El Beïda, Alger, a été arrêté le 2 juillet 1998, à 13h, dans son magasin à Hussein-Dey par des hommes des services de sécurité militaire armés venus à bord d’un véhicule de type Mazda de couleur bleue, dont l’immatriculation est le 00668-389-16. Selon le témoignage de son épouse qui s’était rendue à la caserne d’Hussein-Dey, les militaires avaient reconnu posséder un véhicule du même genre. Des informations parvenues à la famille faisaient état de sa présence au centre de Châteauneuf.

Madoui Omar , né le 1er juin 1955, marié et père de 5 enfants, chef mécanicien à la Sonacome, domicilié à Mohamedia (Alger), activités syndicales au sein de l’UGTA. Arrêté le 7 mai 1996 à minuit par des policiers et des militaires dont certains portaient des cagoules à son domicile. Ils ont fouillé l’appartement. La famille a été convoquée par la gendarmerie de Bab Ezzouar 1 an et 9 mois plus tard et a appris que le disparu se trouve à la caserne de Beni Messous. Plainte le 2 juillet 1996 au niveau du tribunal d’El Harrach, lettres diverses.

Madoui Menouar, né présumé en 1970, célibataire, fellah, demeurant à Larbaa (Blida), arrêté le 7 mai 1997 à 20h 30 en sortant de la mosquée El Kébir de Larbaa par des policiers. Selon le témoignage de la mère, elle se serait rendue le lendemain au siège de la PJ de Larbaa où les policiers lui ont confirmé la présence de son fils. Une semaine plus tard, les mêmes policiers nieront sa présence et l’orienteront vers les prisons de Blida, Boufarik et Serkadji. A Serkadji la mère a appris qu’il y était. On lui a demandé une permission de visite du tribunal d’Alger. Mais le juge a nié que ce nom existe sur la liste des détenus et l’existence de son dossier. Lettres au médiateur et l’ONDH et d’autres institutions.

Mahdid Laid, né le 8 avril 1960, marié et père de 5 enfants, taxieur, habitant à Kouba, Alger. Arrêté le 6 avril 1993 à minuit par des agents des services de sécurité à son domicile. Ils ont pris son véhicule. Il avait déjà été arrêté par les mêmes personnes et relâchés le même jour après avoir subi des tortures. Plainte le 19 janvier 1997 au tribunal de Hussein Dey, enquête, aucune décision, lettres diverses.

Mahfoudia Mohamed Amine, né le 24 juillet 1973, sans profession, demeurant à Belouizdad, Alger, arrêté le 27 décembre 1994 à 1h du matin à son domicile à Alger par des civils armés. Selon le témoignage de sa famille, il aurait été arrêté une première fois le 19 novembre 1994 puis relâché le 1er décembre de la même année par les mêmes hommes armés. Il avait été séquestré dans une caserne des hauteurs d’Alger qu’il n’a pu localiser car il avait les yeux bandés et aurait été torturé.

Mahi Adel, né le 17 juillet 1976, habitant Oran, étudiant, enlevé par des forces combinées dans la rue à 10 mn de son domicile le 22 février 1995. Son frère qui l’accompagnait n’a pas été arrêté. D’autres jeunes enlevés en même temps que lui ont été libérés dans la nuit. Des semaines plus tard les forces de sécurité disent au frère qu’il n’ont jamais arrêté Adel et qu’il est en fuite. Plus tard, la famille apprend de sources non officielles que leur fils aurait été condamné à perpétuité à Oran le 3 avril 1996.

Mahieddine Mahmoud Sayah; né le 4 février 1979, célibataire, habitant la wilaya de Tipaza, agriculteur. Arrêté le 22 janvier 1997 vers 13h avec un groupe de 8 jeunes hommes par des agents de la sécurité militaire. Les amis étaient sorti ensemble en direction de la rivière pour chercher des feuilles pour les vendre. L’un d’entre eux a pu fuir, les autres ont été emmenés. Un autre a été relâché et a informé les familles qu’ils ont été interrogés et torturés. (Voir les autres jeunes : Lardjane etc.)

Mahmoudi Abdelhafid est un citoyen de 53 ans qui travaillait dans un domaine agricole au village de Berbessa (Koléa). Il a été terrorisé par les miliciens. Ils ont kidnappé son fils qui a disparu. Une année plus tard, ils l’ont kidnappé à son tour. C’est le milicien A.G. qui est responsable de son enlèvement. (voir Tayeb Abderahmane)

Mamache Ali, né le 20.6.80, lycéen, habitant à Bendaoued, Relizane, élève en 8eme année, activités religieuses. Arrêté par la gendarmerie de Matmar le 15 janvier 1994 à son domicile devant les parents et les frères, puis détenu à Mostaghanem pendant 2 mois. Lettres un peu partout. Son père et son frère ont disparu alors qu’ils étaient à sa recherche.

Mamache El Hadj, né le 24 mars 1933, marié, habitant Bendaoued, Relizane, agriculteur, activités religieuses. Militaires et gendarmes de Matmar l'ont arrêté à son lieu de travail douar Sidi Abdelaziz le 20 mars 1995 devant des collègues, un mois après la disparition du fils. Lettres adressées un peu partout.

Mamache M'hamed, né en 1968, marié et père de 2 enfants, chômeur, habitant Relizane, activités religieuses. Arrêté le 3 février 1995 par des gendarmes et des militaires en véhicule devant les parents, sa femme et ses enfants. Une perquisition a été effectuée pour chercher le frère Ali. Un frère a disparu un an avant.

Mansour Bouhali, né en 1951, marié et père de 8 enfants, habitant la commune de Majbara, Djelfa, imam de la mosquée de la commune, fonctionnaire du ministère des affaires religieuses. Le 15 mai 1994 les gendarmes envahissent sa maison à partir du toit et l’arrêtent pour soutien au terrorisme. Ils ont fouillé la maison. Son fils Omar a été arrêté 4 jours après par des militaires et gendarmes, a disparu aussi. D’autres personnes sont arrêtées dans la localité.

Mansour Mourad, né le 5 juin 1963 à Koléa, dernier lieu de résidence en France, à Nîmes. Il devait être reconduit à la frontière et embarqué (carte d'embarquement connue sur le bateau algérien Liberté en date du 22 février 1999 à 10 h 30 au départ de Marseille à destination Alger mais la famille ne l'a pas vu arriver. Après d'innombrables recherches, il semblerait qu'il soit détenu par les autorités algériennes.

Mansour Omar, né en 1969, marié et père d’un enfant, fonctionnaire à la commune de Bab Ouedi, habitant la commune de Majbara, Djelfa. Arrêté le 19 mai 1994 par des militaires et des gendarmes au domicile. Tous étaient armés, certains portaient des cagoules et ils étaient venus avec des véhicules militaires. Ils ont arrêté plusieurs personnes de la localité Selmana. Certains furent libérés après que les famille aient payé. 9 jours avant, il avait déjà été arrêté et transféré à la gendarmerie de Massad où il a été détenu pendant 26 jours et subi des tortures. Il a été accusé d’avoir donné des noms de personnes à abattre (un ancien Moudjahid et son fils). Effectivement, les deux avaient été assassinés 3 mois avant la première arrestation de Omar Mansour.

Maouchi Abdeslam, né le 26 octobre 1973, célibataire, commerçant, demeurant Gué de Constantine (Alger), arrêté le 1er février 1997 à 22h à son domicile par des militaires dirigés par un capitaine de la caserne de Aïn Naâdja et des policiers en combinaisons bleue foncée, venus à bord de deux camions militaires, de deux Nissan et d’un fourgon banalisé de type J5, de couleur bleue. Cette nuit-là trois voisins avaient également été enlevés: H.D., H. M. et Laroussi Mustapha. Les deux premiers ont été relâchés, le trisième a disparu aussi. Quant à Maouchi, il a été vu au PCO de Ben Aknoun (Châteauneuf) où il aurait passé 3 mois puis il aurait été transféré sans que la famille ne sache vers où. Plainte du 9 juillet 1997 au niveau du tribunal de Hussein-Dey, lettres diverses.

Maraf Haffa, né le 27 avril 1951, marié et père de 7 enfants, demeurant à Barika (w. de Batna), employé. Arrêté le 7 janvier 1995 à 13h30 par des policiers dans son quartier devant les voisins. Le policier qui a conduit l’arrestation s’appelle B. M. qui l’a menacé avec une arme. Il a dit plus tard à l’épouse que le disparu se trouvait chez les militaires. Maraf avait déjà été arrêté auparavant et passé 6 mois à la maison d’arrêt de Batna. Lettres

Marouf Tarek, né le 10 janvier 1969 à Alger, célibataire, infirmier à l’hôpital de Kouba, demeurant à Badjarah, Alger, a été enlevé le 3 octobre 1994 à 20 h 45 sur son lieu de travail par des policiers en civil et embarqué dans une voiture banalisée et ce, devant ses deux collègues de garde. Ils ont interrogé le chef de service au sujet du concerné et il le leur a présenté. Il est à noter que 20 jours avant, des civils armés se sont présentés à l’hôpital à sa recherche. Ne l’ayant pas trouvé, ils sont repartis. Plainte, convocation de la police de la commune de Badjarah, lettres diverses.

Matari Boualem, né le 11 mars 1960, marié et père de 3 enfants, mécanicien, demeurant à Bourouba, Alger, arrêté à son domicile par des policiers en uniforme et armés et véhiculés du poste de La Montagne à Bourouba le 22 mars 1995 à 2h du matin . Une perquisition a été effectuée au moment de l’arrestation. D’autres ont été arrêtés dans la même nuit, certains ont été relâchés après détention. Il serait resté pendant 3 mois au poste de police de Bourouba, ensuite informations différentes : il aurait été transféré à Châteauneuf, ou bien dans une prison (camps) au sud. Lettres de la famille aux différents ministères.

Matlou-Belhadj Mohamed, 56 ans, marié et père de 5 enfants, invalide de guerre (ancien maquisard de la guerre de libération nationale), arrêté à son domicile par des civils armés se réclamant de la police le 24 avril 1996. Sa famille pense que son arrestation et sa disparition seraient en relation avec le fait qu’il avait été le chauffeur de Abassi Madani, président du FIS.

Matouk Amar, âgé de 27 ans, célibataire, électricien, demeurant à Kouba, Alger. Enlevé par des membres de la SM en civil, armés utilisant une voiture Daewo le 11 mars 1996 à 17h alors qu’il se promenait avec son ami au centre de Kouba. Ils ont été embarqués dans 2 voitures différentes. La famille a appris qu’il aurait été à Châteauneuf. Elle a été interrogée deux fois par les gendarmes et une fois par la police suite à la plainte déposée le 26.10.96 au niveau du tribunal de Sidi M’hamed. Lettres diverses. L’ami arrêté en même temps a disparu aussi : Cherrifi Tahar.

Matouk Baghdad, né le 26 novembre 1957, marié et père de 4 enfants, marchand ambulant, demeurant à Bab Ezzouar, Alger, sympathisant du FIS, Arrêté le 3 décembre 1993 à 2h du matin à son domicile en présence de sa famille par des militaires cagoulés et armés Il y avait une personne civile en cagoule qui les accompagnait (bouchkara). Tout le domicile a été fouillé. La famille a eu des informations qu’elle se serait trouvée à Reggane. Lettre au Président de la R. du 18 juin 1996, interrogatoire des gendarmes de la mère.

Mayouf Abderrahmane, né le 20 février 1956, marié, commerçant, demeurant à Aïn Oulmane (Sétif), arrêté le 23 octobre 1993 à 15h à Mechta Maafer, par des gendarmes de la brigade de Salah Bey (Sétif), en voiture officielle, après une convocation écrite. Il a été localisé dans un premier temps à la brigade de gendarmerie d’Aïn Oulmane où il aurait été séquestré 21 jours.

Mayouf Rabah, né le 14 avril 1946, marié et père de 9 enfants, directeur du CEM Bensedira de Salah Bey, demeurant à Aïn Oulmane (Sétif), a été maire du village de 1990 à 1992, déposé après l’interdiction du FIS. Enlevé le 23 janvier 1995 à 17h 15 sur le tronçon Aïn Oulmane-Salah Bey par des hommes armés à bord d’une voiture banalisée de type Peugeot 205 blanche, sans plaque d’immatriculation, selon le témoignage de sa famille. Au moment de l’enlèvement, il circulait à bord de son véhicule de type Renault R4 (immatriculation n° 287 – 175 – 19). D’après les rumeurs, il aurait été détenu à Ksar Tayer, près de Ain Oulmane. Ce véhicule serait souvent utilisé par les gendarmes de Aïn Oulmane.

Maziri Abdallah, né le 22 octobre 1967, célibataire, journalier, demeurant aux Eucalyptus, Alger. Arrêté le 15 novembre 1994 à 2h du matin à son domicile par des membres de la SM en uniforme, armés avec des véhicules de type Nissan accompagnés de militaires restés à l’extérieur. Lettres diverses.

Mazour Ahmed, né le 30 octobre 1969, célibataire et cultivateur, habitant la commune de Kadiria, wilaya de Bouira. Il a été arrêté le 24 juin 1994 à 5 h du matin à son domicile par des militaires en uniforme et en civil armés en présence de voisins. D’autres personnes ont été arrêtés au même moment. 15 jours après les habitants ont retrouvé 6 cadavres mais pas celui du disparu.

Meabiou Mohamed, né le 9 avril 1961, célibataire, factotum de profession, demeurant à El Biar (Alger), membre adhérent du FIS, arrêté le 26 février 1997 à 4h du matin par des militaires et deux policiers en combinaison bleue. Le lendemain à 17h il fut ramené à la maison pour procéder à une perquisition. Les parents remarqueront le visage tuméfié de leur fils et les traces de torture. Les policiers forceront ses frères à creuser dans le jardin pour rechercher d’éventuelles armes. Il aurait été localisé dans un premier temps et selon les informations parvenues à sa famille au PCO de Dély Ibrahim et au centre de Châteauneuf. La famille adressera des lettres au président de la République, aux ministres de la justice, de l’Intérieur et de la défense, à l’ONDH, à Amnesty International et à la FIDH. Arrêtés en même temps et disparus. Bendjedi Abdelhakim, Menioud Abdelghani, Archouche Samir, un quatrième a été relâché une semaine plus tard mais ne sait pas où ils ont été détenus. Plainte le 22 décembre 1997 au niveau du tribunal de Bir Mourad Rais, une enquête a été ouverte, sans résultat, lettres diverses.

Mebtouche Amar Témoignage de Mebtouche Ourida : Il était 3 heures du matin. Des militaires et des miliciens ont défoncé la porte de la maison et pénétré de force à notre domicile situé à Sidi Daoud (Dellys). J’ai reconnu les miliciens D. H., D. A. et K.. Ils sont allés directement à la recherche de mon fils Amar qu’ils ont sorti de sa chambre. Je me suis opposée avec mon époux à son arrestation. Mon fils s’opposait de toutes ses forces, s’accrochant au cadre de la porte. Les militaires et les miliciens nous frappèrent avec les crosses de leurs armes et nous insultèrent. Ils traînèrent notre fils, malgré sa résistance. Je les ai poursuivis à l’extérieur en criant. J’ai reçu de nombreux coups de poings et de crosse. Mon fils est sorti, pieds nus. Ils lui ont bandé les yeux avec son tricot de peau. En sortant et dans la bousculade, il avait fait tomber sa carte d’identité. Le lendemain, je me suis rendu à la gendarmerie avec la carte d’identité. Les gendarmes m’ont questionné sur les auteurs de l’arrestation. Je leur ai dis que c’étaient les militaires accompagnés de miliciens. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cette arrestation. Je suis retournée à plusieurs reprises mais sans effets. Je me suis mise à faire les casernes de la région. Je suis allée à la caserne de Dellys puis au siège de la sûreté de la même ville. Puis je me suis déplacée vers les casernes de Boumerdès et de Bordj Ménaïel. Et je recevais toujours la même réponse : « Ce n’est pas nous ». J’ai alors rédigé des lettres à Zeroual, à Habachi, à l’ONDH, au procureur du tribunal de Dellys et à la gendarmerie. Les gendarmes n’ont convoqué et m’ont questionné à nouveau sur les conditions de l’arrestation. Ils me dirent à nouveau qu’ils n’avaient rien à voir avec cette arrestation. Ils rédigèrent un PV qu’ils adressèrent au procureur de Dellys qui me convoqua et me demanda si j’avais reconnu les auteurs de l’arrestation. Je lui ai dit ce que j’avais dis auparavant aux gendarmes : « Ce sont les militaires et des miliciens ». J’ai cité alors les noms des trois miliciens que j’avais reconnu. Mon mari est mort de chagrin et de désespoir de ne plus pouvoir retrouver notre fils.

Mechakou Bachir, né le 5 décembre 1961, célibataire, soudeur polyvalent, militant du FIS, membre du SIT (dissout), demeurant la commune de Bordj Zemoura (Bordj Bou Arréridj), arrêté le 12 septembre 1994 à 22 h par des miliciens. Il se rendait chez lui portant deux bidons d'eau remplis près de chez lui à la fontaine publique. Les miliciens l'attendaient, ils l'ont emmenés au siège de la commune. Un dispositif militaire avait été installé dans le coin. Les personnes reconnues sont B. A., B. B.. Enquêtes faites en 1998 par la gendarmerie, en vain. Correspondances à toutes les autorités nationales et internationales, deux dossiers déposés au niveau du ministère de l'intérieur, ONU, AI... Arrêté en même temps que Selakdji Mohamed, Tabet Smail, Bensaci Youcef.

Mechalikh Ahmed, né présumé en 1951, marié et père de 8 enfants, demeurant à Fouka (Tipaza), arrêté le 3 juin 1995 à son domicile par les gendarmes de la brigade de Fouka. En réponse au dossier déposé par sa famille au bureau des disparus de la wilaya de Tipaza, le ministère de l’intérieur (direction des «libertés » collectives et des affaires juridiques) une lettre (2558/98 du 13 décembre 1998) l’informant que Mr Mechalikh était recherché par les services de sécurité.

Medjahed Feghoul, né le 29 septembre 1934, marié et père de 9 enfants, commerçant , demeurant à Oued Rhiou (w. Relizane), était membre d’une association caritative qui existait depuis les années 70. Arrêté le 16 août 1994 à 10h à son domicile par des membres de la SM en présence de la famille. Ils étaient armés, cagoulés, véhiculés accompagnés des casques bleus . Véhicules immatriculées du code Alger, (16), Djelfa (17), et Oran (31). Ils ont perquisitionné le jour même, ont volé 1600 francs et pris ses papiers et ceux d’un fils. La mère a été interrogée par le commissariat de Oued Rhiou, la gendarmerie et le commissariat de Relizane après dépôt de plainte le 10 décembre 1996 au niveau du tribunal de Oued Rhiou. Lettres diverses. Son fils Medjahed Omr El Hak arrêté en même temps et disparu aussi.

Medjahed Omr el Hak, né le 25 janvier 1974, célibataire, commerçant, demeurant à Oued Rhiou (w. Relizane). Arrêté le 16 août 1994 à 10h à son domicile par des membres de la SM en présence de la famille. Ils étaient armés, cagoulés, véhiculés accompagnés des casques bleus ( ?). Véhicules immatriculées du code Alger, (16), Djelfa (17), et Oran (31). Ils ont perquisitionné le jour même, ont volé 1600 francs et pris ses papiers et ceux du père. La mère a été interrogée par le commissariat de Oued Rhiou, la gendarmerie et le commissariat de Relizane après dépôt de plainte le 10 décembre 1996 au niveau du tribunal de Oued Rhiou. Lettres diverses. Le père Medjahed Feghoul arrêté en même temps et disparu aussi.

Medjahed Rachid, né le 20 août 1957, fonctionnaire à la commune, demeurant à Lakhdaria, Bouira, enlevé le 22 juillet 1994 à 7h du domicile de son beau-frère par des membres de l'Armée, deux jours après avoir égorgé son beau-frère devant le domicile de ce dernier. Son cousin arrêté en même temps mais relâché après 16 jours. D'autres comme Allouache Mohamed n'ont pas réapparu.

Meflah Mohamed, né le 4 décembre 1950, marié et père de 7 enfants, résidant à Zemmoura wilaya de Relizane, garde communal en retraite. Arrêté le 26 mai 1995 à 4 h à son domicile par ces militaires accompagnés de gardes communaux dont le nommé D. M. dit El Maddah. Au même moment une perquisition a été effectuée. Il avait dit à sa femme qu'il était menacé et que le maire de Dra Ben Abdallah serait à l'origine de la menace.

Meftah Mahieddine, né le 18 février 1955, marié, 4 enfants, ouvrier dans une compagnie de production, demeurant à Bab Daya à Sidi Bel Abbes, arrêté le 26 juin 1993 à son lieu de travail dans le quartier Ibn Badis à Sidi Bel Abbés par des agents de la Sûreté de la wilaya de Sidi Bel Abbes . Deux jours après des policiers viennent avec le disparu au domicile pour le perquisitionner. Il était dans un état critique. Une semaine après la famille a été autorisée après un coup de téléphone d'apporter le repas au concerné. Pendant 4 jours, ils ont pu le faire mais sans le voir. Le cinquième jour, la police a dit que le fils n’était plus entre leurs mains mais entre celles de la SM pour interrogatoire. Depuis aucune nouvelle. Lettres aux autorités gouvernementales.

Mehalli Mohamed, né le 20 février 1935, marié, maçon, demeurant à Badjarrah, Alger, arrêté le 29 juin 1998 par la sécurité militaire au marché en présence de son épouse . Une perquisition du domicile a été effectuée, une somme de 16 000 DA a été volée, la voiture Renault 4 et un carnet de chèques emportés. Il avait été jugé par la cour d'Alger à un an de prison ferme le 5 janvier 1997. Le 30 juin 1998 des forces de sécurité arrêtent sa femme et sa fille et les emmènent au poste. Elles entendent les cris de Mehalli Mohamed.

Mehdi Nouari, né le 24 septembre 1967, célibataire, sans profession, demeurant à Bordj Zemoura (Bordj Bou Arréridj), arrêté le 27 février 1995 à 21 h au domicile familial. Des militaires en compagnie de miliciens et gardes communaux ont encerclé la maison et enlevé le concerné conduit au siège de la commune. Des agents de la garde communale de Zemoura (B. A.), et des miliciens: B. S., K. M. et B. , le maire adjoint tous armés. Puis transféré à Bordj Bou Arréridj. Enquête de la gendarmerie en 1998 . Correspondances à toutes les autorités, institutions nationales et internationales.

Mehdi Said, né le 10 janvier 1952, marié et père de 9 enfants, chômeur, demeurant à, Bordj Zemoura,(w. de Bordj Bou Arreridj), arrêté le 27 juin 1995 à 21 h à son domicile par Des agents de la garde communale de Zemoura (B. A.), et des miliciens: B. S., K. M. et B. , le maire adjoint tous armés. Un dispositif militaire a encerclé la maison. Ils se sont introduits dans la maison et l'ont enlevé. Il a été conduit au siège de la commune où il a passé la nuit avec une autre personne: Allouache Abdallah. Enquête par la gendarmerie en 1998 sans suite. Lettres aux autorités.

Mehellou Djamel, né le 18 juin 1963, marié et père de 3 enfants, demeurant à Guemmar (El Oued), professeur d’anglais au CEM de Guemmar, puis taxieur clandestin, ancien membre du bureau du FIS de Guemmar jusqu’aux événements de Guemmar (attaque de la caserne en 1991). A partir de cette date, il se retire de toute activité partisane. Il a été arrêté plusieurs fois puis libéré (juin 91, novembre 93). Arrêté le 7 novembre 1994 entre 17h et 18h par des agents de la sécurité militaire près de la brigade de gendarmerie d’El Oued, située à la cité des 400 logements, alors qu’il était à bord de son véhicule de type Peugeot 504. Son véhicule lui a été confisqué. Il a été emmené devant témoins à la brigade de gendarmerie, située à quelques mètres du lieu de l’arrestation. Après l’arrestation, des civils armés ont perquisitionné le domicile sans rien trouver. Ils ont confisqué ses cours d’anglais. Les voisins ont reconnu ces civils armés comme étant des agents de la sécurité militaire, ainsi que le véhicule banalisé qui servait pour enlever les citoyens de Guemmar. Le même jour et de nuit, d’autres citoyens (Saïdi Smaïl, Bayat Djamel, Saadallah Abdelhamid, Medini Bachir) furent enlevés par ces mêmes civils et ne réapparaîtront plus jamais. Il a été vu deux mois après son enlèvement par des témoins, détenus avec lui, à la caserne de la sécurité militaire de Guemmar. Il a été vu pour la dernière fois en juillet 1999 au service de pneumo-phtisiologie de l’hôpital militaire de Aïn Naadja (Alger) où il était hospitalisé. Aucune nouvelle depuis. Son épouse sera convoquée le 19 décembre 1998 par le procureur de la république du tribunal d’El Oued et lui demandera d’aller ouvrir un dossier à la wilaya d’El Oued. Son père sera convoqué en 1997 par la gendarmerie de Guemmar pour «enquête sur les circonstances de disparition » de son fils. Dépôt par son épouse d’un dossier au bureau des disparus de la wilaya d’El Oued (n° d’inscription : 10) resté sans suite.

Mehenni Zoubir, né le 1er juillet 1972, célibataire, tôlier, à Belouizdad, arrêté le 2 septembre 1994 à 2 heures du matin à son domicile par des policiers du 7e arrondissement et des parachutistes. Son frère Madjid fut arrêté en même temps que lui et libéré 4 jours plus tard. Localisé dans un premier temps au commissariat du 7e arrondissement (Belcourt). Des informations parvenues à sa famille avaient fait état de sa présence dans un centre à Frais Vallon (Bab El Oued). Arrêté en même temps que Bouhal Farouk.

Mekhanet Lakhdar, né le 16 octobre 1952, marié, père de deux enfants, médecin généraliste à Laghouat, demeurant à Laghouat . Elu FIS à l'APC de Laghouat. A été arrêté le 22 novembre 1993 à son domicile par des militaires armés. La famille pense qu'il a été arrêté parce qu'il avait refusé de délivrer un certificat de décès (de complaisance) que des militaires avaient exigé de lui.

Mekherbéche Hadj, né le 31 janvier 1964, demeurant Oran, libraire au centre islamique, célibataire. A été arrêté le 15 novembre 1995 à son domicile par des policiers du centre de Magenta. Ils disent à la famille que le concerné sera relâché rapidement après interrogatoire. Il a été jugé par contumace à perpétuité pour avoir collecté des fonds pour les terroristes.

Mekri Nabil , né le 6 novembre 1973, célibataire, sans profession, demeurant à Constantine. Arrêté par la police le 13 mars 1995 à 4h du matin à son domicile. A été arrêté avec neuf autres jeunes, dont deux ont été relâchés. Ils ont rapporté que Nabil était encore au commissariat central de Constantine. Cousin de Mekri Skander. Voir aussi Hamames Adel.

Mekri Skander , né le 11 février 1978 , célibataire, demeurant à Constantine, sans profession. Arrêté le 13 mars 1995 à 4h du matin à son domicile par la police. Ce jour là 9 jeunes ont été arrêtés. Deux ont été relâchés après 45 jours de détention. Voir : Hamames Adel.

Melik Hadj, né présumé en 1927, demeurant à Alger, père de 8 enfants, ancien maquisard de la guerre de libération nationale, invalide de guerre (70%), arrêté à son domicile à Alger le vendredi 14 avril 2000 à 20 heures, en présence de sa famille par douze civils armés se réclamant de la sécurité militaire. Il sera embarqué, en pyjama, dans une voiture banalisée de type Renault 21de couleur marron. La veille, des gendarmes se sont présentés à son domicile pour l’interroger sur ses deux fils, l’un exilé en Europe depuis 1991, l’autre aurait rejoint le maquis en 1993. Le 16 avril, des gendarmes sont revenus au domicile à 17 h pour effectuer une perquisition. Ces gendarmes, dirigés par un certain B. A., laisseront à son épouse une déclaration de perquisition dans laquelle est précisé qu’ils n’avaient rien trouvé de suspect au domicile du disparu. Un témoin détenu jusqu’au 20 avril 2000 aurait déclaré avoir vu Hadj Melik au centre de la sécurité militaire de Châteauneuf. Plainte adressée au procureur de la République du tribunal d’Alger par sa famille le 25 juillet 2000. Une action urgence est engagée par Amnesty International le 26 avril 2000. La famille du disparu sera convoquée à deux reprises (29 avril 2001 et 6 mai 2001) par la gendarmerie de Bab Ejdid pour «enquête sur les circonstances de disparition de Melik Hadj ».

Melili Mohamed, né le 26 février 1949, marié et père de 6 enfants, chauffeur de la commune, demeurant à Sidi Chibane, Cherchell, w. Tipaza. Arrêté le 27 février 1995 à 14h par des éléments de la garde communale à son domicile. Une plainte a été déposée le 1 novembre 1997 au niveau du tribunal de Tipaza, pas d’enquête. Lettres diverses.

Mellal Mustapha, né le 15 janvier 1972, célibataire, manœuvre, demeurant à Badjarah, Alger. Arrêté le 21 février 1996 à environ 5h du matin à son domicile. Six militaires armés de kalachnikovs se sont introduit dans l’appartement et ont enlevé le concerné en disant qu’il sera relâché incessamment. Ils étaient cagoulés et en véhicules officiels. Il a été emmené au commissariat de Bourouba où il passé quelques jours avant d’être transféré à la caserne de la SM de Beni-Messous. Plainte du 18 janvier 1997 au niveau du tribunal de Hussein Dey, enquête, sans résultat. Lettres diverses. Cette nuit de nombreux jeunes ont été arrêtés.

Menad Ahmed, né le 26 juillet 1959, marié et père de 3 enfants, ouvrier agricole à Koléa dans la wilaya de Tipaza. Le 23 septembre 1994 à 15 h il s'est rendu à la gendarmerie de Berbessa à Koléa pour présenter sa carte d'identité que les gendarmes avaient exigée auparavant et qu'il n'avait pas sur lui. Ils l'ont gardé et il a disparu. Lettres à la gendarmerie, ONDH.

Menighed Bachir, né le 23 septembre 1946, marié et père de 11 enfants, tailleur, demeurant dans la commune de Djemaâ Ben Habibi (Jijel), arrêté le 29 avril 1994 au marché de Djemaâ Béni Habibi (Jijel) par des militaires au cours d’un contrôle d’identité, après avoir encerclé le marché. A été embarqué dans une Toyota banalisée. Plainte déposée auprès du procureur du tribunal de Milia, s’est terminée par un classement du dossier.

Merabet Mohamed, 31 ans, marié et père de 3 enfants, cuiseur à la briqueterie du Gué de Constantine, demeurant au Gué de Constantine, Alger. Arrêté le 10 octobre 1995 à 5 h du matin en présence de la famille par des forces combinées qui ont pénétré dans l’appartement et en sont ressortis 4h après. Ils étaient en civil et en uniforme, armés et avec des véhicules officiels. Une perquisition a été effectuée. Son père a été interrogé, on lui a dit que le fils serait libéré dans quelques jours. Recours au niveau des différentes instances, lettres diverses.

Merad Mohamed El Hocine, né le 10 octobre 1949, marié et père de 3 enfants, technicien à la sonatrach, demeurant Oran. Arrêté le 27 janvier 1995 à 15h à son lieu de travail Enac Arzew par des agents de la SM devant ses collègues de travail. Une plainte a été déposée le 2 juillet 1996 au niveau du tribunal d’Oran, une enquête ouverte, la famille a été interrogée par le commandant du secteur opérationnel de Tlemcen, lettres multiples.

Merah Omar, né le 23 novembre 1966, marié, taxieur, demeurant à El Madania, Alger, arrêté le 19 juin 1996 à 23h 40 par les gendarmes de Birkhadem qui ont défoncé la porte du domicile et ont maltraité le concerné devant les membres de la famille. Ils l’ont interrogé sur place. Ils ont dit à la famille qu’il était en relation avec des groupes terroristes. L’appartement a été perquisitionné. Plainte au niveau du tribunal de Sidi M’Hamed le 20 janvier 1998, lettres diverses.

Merbouh Rabah, né en 1968, demeurant à Sidi Salem, El Khemis (Boumerdès), arrêté le 25 mai 1995 à 12h par des policiers de Khemis El Khechna à sa sortie de la poste d’El Khemis sous des coups et injures devant sa mère. Il a été détenu pendant un jour au niveau du commissariat de Khemis el Khechna, puis a été transféré à la gendarmerie de Rouiba. Plainte au niveau du tribunal de Rouiba, enquête du commissariat et de la gendarmerie en question, lettres diverses.

Merioud Abdelghani, né le 23 janvier 1958, marié et père de 2 enfants, El Biar, Alger, chauffeur à la présidence de la République. A été arrêté à son domicile à l’aube le 26 février 1997 à 4h du matin lors d’une gigantesque rafle où une cinquantaine de citoyens furent arrêtés par des militaires (parachutistes) . Des lettres ont été adressées à la présidence et aux autorités judiciaires. Plainte le 1 mars 1998. La mère a été auditionnée au tribunal militaire de Blida en mai 1999. Lettres diverses.

Merouane Sidali né le 14 février 1972 à Alger, demeurant la Casbah, Alger. Arrêté le 10 décembre 1994 à 10h du matin par la BMPJ de Oued Koreich à son lieu de travail. Alger. Il a été détenu à la station de police de Oued Koreich où un témoin a passé 5 jours avec lui.

Merouani Hadj Rabah , né le 9 juin 1963, marié et père de 2 enfants, peintre, demeurant à Constantine, arrêté le 30 juin 1995 par des militaires à son domicile avec son frère Youcef. Les militaires s’étaient rendus au domicile des parents et recherchaient Youcef. Sa famille leur a dit que ce-dernier se trouvait chez son frère Hadj Rabah à Hamma Bouziane. Ils s’y sont rendus et ont enlevé les deux hommes et volé 5000 DA et des effets vestimentaires.

Merouani Youcef , né le 15 décembre 1970 , célibataire, sans profession, demeurant à Constantine, arrêté le 30 juin 1995 par des militaires au domicile de son frère Youcef. Les militaires s’étaient rendus au domicile des parents et recherchaient Youcef. Sa famille leur a dit que ce-dernier se trouvait chez son frère Hadj Rabah à Hamma Bouziane. Ils s’y sont rendus et ont enlevé les deux hommes, volé 5000 DA et des effets vestimentaires.

Merzouk Youcef, né le 19 février 1959, marié et père de 6 enfants, entrepreneur et demeurant à Dergana, Bordj el Kiffan, Alger. Arrêté le 13 décembre 1993 à 10h du matin par les policiers de Rouiba, au moment où il voulait se rendre à son travail. Arrêté avec son collègue qui a été détenu avec lui pendant 4 jours avant d’être libéré. Il a laissé le concerné au commissariat de Rouiba où sa femme lui apportait des repas. Un jour, on lui a dit qu’il n’était plus là. Elle a remarqué sa voiture devant le commissariat. Elle a apprit qu’il aurait été à la prison d’El harrach. Plainte du 14 mai 1998 au niveau du tribunal d’El Harrach, enquête, sans résultat. Lettres multiples. D’autres voisins arrêtés avant lui ont disparu aussi : Nachat Djamel, Kaci Mohamed.

Merzous Aoued, né 1960, demeurant à Bendaoud (Bordj Bou Arreridj), adhérent au FIS, arrêté au mois d'août 1995 à l'arrêt de bus de Bendaoud par D. A. qui lui a enlevé sa carte d'identité et obligé à le suivre au secteur militaire de Relizane. Une perquisition avait été effectuée avant l'arrestation par des membres de l'ANP du secteur. Lettres aux autorités et partis.

Mesaïd Salim, né le 24 août 196, demeurant à Constantine, arrêté le 17 mai 1995 à son domicile à minuit par des policiers accompagnés d’un civil cagoulé.

Mesbah Abdelkader, né le 26 février 1976, lycéen, demeurant à Boufarik, arrêté le 12 octobre 1995 par des miliciens (parmi eux E. A. et M. M.) dans la ville de Boufarik. Ils l’ont emmené à leur station où ils l’ont gardé pendant 5 jours. Puis les deux miliciens ont été arrêtés et condamnés à 6 mois de prison pour vol mais le concerné n’a pas réapparu. Il aurait été vu selon le témoignage de sa famille au centre de la SM, Haouch Chnou (Blida).

Mesbah Hacène, né le 13 novembre 1962, marié et père d’un enfant, prothésiste dentaire, demeurant à Alger, arrêté le 16 janvier 1993 à 23h à son domicile par la sécurité militaire. Localisé par sa famille au PCO d’El Madania, puis à la prison de Serkadji d’Alger. Jugé par le tribunal d’exception d’Alger et condamné à 10 années de prison. Il sera transféré à la prison de Tazoult (Batna) où il restera 6 mois. En mars 1994, suite à «l"évasion » massive de cette prison, sa famille perdra sa trace à ce jour. Lettre adressée par la mère au président de la République le 31 août 1999.

Meslem Moussa né le 8 juin 1968, célibataire, sans profession, demeurant à Bourouba (El Harrach), arrêté à son domicile le 10 avril 1994 à 2h du matin par des membre de la SM de Bourouba cagoulés, l’un habillé en tenue militaire. Une perquisition faite le jour même. Selon le témoignage de sa famille, il aurait été localisé au commissariat de Bourouba durant un premier temps (25 jours), avant de perdre toute trace de lui. Plainte le 9 juillet 1997 au niveau du tribunal d’El Harrach. La mère a été interrogée au commissariat de Bourouba et celui d’El Harrach. Lettres diverses.

Messaoudi Abdelghani, né le 15 avril 1969, célibataire, sans profession demeurant à Badjarah, Alger. Arrêté le 16 février 1997 à 16h dans un magasin de pièces détachées appartenant à un ami. Des policiers en civil et armés en voiture surgissent dans le local et enlèvent les deux jeunes hommes. Son ami est relâché 20 jours après et informe la famille que le concerné se trouve à Ben Aknoun puis Beni-Messous.

Messiad Salim , 8 juillet 1968, célibataire, sans profession, demeurant à Constantine. Arrêté le 1 mai 1995 dans un café dans la cité par des individus dans une voiture de taxi. Cette voiture a été vue devant le commissariat central mais les policiers ont nié son arrestation. La famille a été informée par la suite par un co-détenu qu’il était à la prison de M’lila.

Messili Azzeddine, né le 7 mars 1965, résidant en Angleterre, a été arrêté avec son épouse à l'aéroport d'Alger le 30 mars 1995 par 3 inspecteurs de police alors qu'il revenait d'un voyage de noces de Tunisie. Son épouse a été libérée. Il aurait été vu pour la dernière fois par des témoins détenus au centre de Châteauneuf en avril 1995. Son beau-frère arrêté trois jours plus tard (Rouabhi Mohamed). Plainte le 5 janvier 1997 au niveau du tribunal de Sidi M’Hamed, enquête de la gendarmerie de Kouba et commissariat de Ruisseau. Lettres diverses.

Mezhoud Brahim, né le 30 avril 1952, marié et père de 9 enfants, demeurant à Constantine, employé à la DNC. Arrêté à son domicile le 27 août 1996 à 3h du matin par des policiers qui l’ont embarqué dans des patrols blanches. Il avait été arrêté au mois de juin 1996 avec son fils Fares. Détenus pendant 16 jours. Deux mois après l’arrestation de Brahim c’est Fares qui a été arrêté à nouveau. La famille reçoit régulièrement la visite de la police à toute heure de la nuit.

Mezine Bouzid, né le 1er décembre 1963, célibataire, taxieur, demeurant au Gué de Constantine (Alger) a été arrêté à son domicile le 11 août 1996 à 2h du matin par des policiers, militaires et des éléments de la sécurité militaire conduits par un commandant avec son grade collé à sa poitrine, venus à bord de 3 landrover, 2 BRDM militaires, 3 Nissan et un fourgon banalisé de type Renault J5 de couleur blanche) selon le témoignage de sa famille. Une vingtaine d’agents auraient procédé à la perquisition du domicile. Il aurait été localisé grâce aux témoignages de détenus libérés, à la caserne de la SM de Béni Messous (août 1996 – janvier 1997) puis à la prison militaire de Blida (janvier 1997 – janvier 1998). Lettres multiples, plainte en octobre 1996 et septembre 1997 et en 1998, il n’y a jamais eu d’enquête.

Meziti Rabah, né le 24 août 1943, marié et père de 9 enfants, commerçant, habitant à Ras El Oued, Bordj Bou Arréridj. Dans la nuit du 22 au 23 juillet 1994 des gendarmes cagoulés, véhiculés à bord de voitures officielles, immatriculées avaient procédé à une grande rafle dans la localité. Il a été arrêté en présence de sa mère. 15 autres citoyens avaient été arrêtés cette nuit là en même temps que lui. Tous ont disparu. Les autorités algériennes ont informé le groupe de travail sur les disparitions forcées et les familles des victimes que certains des disparus de cette nuit ont été retrouvés morts dans une proche forêt. Aucun certificat de décès n’a été remis aux familles, aucune enquête diligentée.

Mezougheb Laid, agé de 24 ans, célibataire, chômeur, demeurant à Alger, arrêté le 7 décembre 1996 à 23h avec son père et ses deux frères à son domicile par des militaires en uniforme. Les trois autres seront relâchés le même jour. Quelqu’un a informé la famille qu’il aurait été à la caserne de Ben Aknoun. Plainte le 14 décembre 1997 au niveau du tribunal de Bir Mourad rais, enquête, aucun résultat. Lettres diverses.

Mihoub Brahim, né le 12 décembre 1965, demeurant à Ouled Yaïche (Blida), marié, menuisier, a été arrêté en février 1994 vers 18 heures dans la rue par une patrouille d’hommes armés en tenue militaire, alors qu’il se rendait à la mosquée avec son cousin Mihoub Rachid à bord d’un véhicule Peugeot 504 de couleur bleue (immatriculée 4355 - 182 - 09). Selon sa famille, le véhicule aurait été retrouvé à la caserne de la sécurité militaire de Bouzaréah (Alger).

Mihoub Rachid, né le 8 février 1970, demeurant Ouled Yaïche (Blida), célibataire, chômeur, a été arrêté par une patrouille d’hommes armés en tenue militaire le 27 janvier 1994 vers 18 heures alors qu’il se rendait en voiture avec son cousin Mihoub Brahim à la mosquée.

Mihoubi Noureddine, né le 15 mars 1962, marié et père d’un enfant, peintre, demeurant à Bourouba (Alger), arrêté le 27 janvier 1993 à 16h au domicile de son frère Hocine à Diss (Bou Saâda) par des policiers de la ville. Hocine est relâché dès le lendemain: il alerte sa mère, qui gagne aussitôt Bousaâda. Fut localisé dans un premier temps au commissariat de Bou Saâda, puis aurait été remis à la SM au centre de Châteauneuf où il aurait été séquestré durant 18 mois selon des informations parvenues en 1995 à sa famille grâce à des co-détenus libérés. Des informations parvenues à ses proches en 1998, feraient état de sa présence dans un camp à Batna. La police lui dit tout ignorer de cette affaire. Depuis, plus rien. Plainte du 19 septembre 1994, réponse le 24 janvier 1998 disant que le concerné serait recherché- Lettres diverses.

Mili Hocine, né le 11 novembre 1964, célibataire, tourneur de profession, demeurant à El Harrach, Alger, arrêté en novembre 1997 au Caroubier (Alger) par des policiers selon les dires de témoins rapportés par sa famille. Le jour même de son enlèvement, des policiers et des militaires ont effectué une perquisition à son domicile. Le 11 septembre 2000, les services de l’état-civil délivreront à la mère un certificat de décès de son fils (décès datant du 9 décembre 1997). Sa famille retrouvera une tombe en son nom au cimetière El Alia (carré 239, tombe n° 168). Il aurait été enterré sans que la famille ne soit informée.

Millis Mohamed, né le 7 mars 1964, demeurant à Birkhadem (Alger), licencié sciences économiques restauration et hôtellerie, célibataire, membre SIT, arrêté le 9 septembre 1993 à 14h par des policiers de Birkhadem nommés B. H. (décédé en 94 ou 95) et G. A. selon le témoignage du père. Il sera localisé au commissariat de Birkhadem par le père qui aurait suivi les policiers après l’arrestation et les aurait vu introduire son fils en ce lieu. Puis aurait été transféré à la police de la daïra de Birmandreis. Plainte du 28 mai 1998 au niveau du tribunal de Bir Mourad Raïs, aucune enquête. En réponse à une lettre adressée par le père à l’ONDH, il lui sera répondu (14 juin 2000) que son fils “ne fait pas l’objet de recherche et n’a pas été arrêté par les services de sécurité”. Lettres diverses.

Miloud-Ameur Mohamed, 51 ans, célibataire, sans profession, demeurant à Meriema (Relizane), disparu le 28 octobre 1995 à 13 h. Une Toyota conduite par un garde communal avec D. A. dit Ould Malih et trois autres civils qui sont peut être des membres de la SM de Relizane l'ont enlevé devant son frère Abdelkader et des voisins. Une perquisition a été effectuée. Lettres aux autorités, ONDH.

Miloud-Ameur Mokhtar, 18 ans, célibataire sans profession, résidant à Bendaoud, (Relizane), enlevé le 10 août 1995 à 14 h à la ferme Kaid Ameur, où son oncle avait loué une terre. Les auteurs de l’enlèvement seraient des militaires et des civils accompagnés de deux miliciens connus, qui sont D. A. et F. M., venus dans des véhicules de l’armée. Ils auraient procédé à l’enlèvement devant certains membres de la famille, après avoir perquisitionné et menacé de tout brûler. L'oncle (Miloud-Ameur Miloud), présent lors de l'arrestation a été arrêté à son tour et est porté lui aussi disparu.

Miloudi Mohamed, né le 30 juillet 1965, marié et père de deux enfants, marchand ambulant, arrêté en 1996 sur la place du premier Mai à Alger par des policiers en civil

Miméche Messaoud, né le 28 septembre 1972, célibataire, étudiant en médecine, demeurant à El Harrach (Alger) a été arrêté ainsi que son cousin Miméche Saïd le 16 novembre 1997 à 10 h 30 à proximité d’un café de la place Port Saïd (Alger) par des hommes armés venus dans trois véhicules banalisés (R9, R11 et 505). Lors de l’enlèvement, l’un des hommes a tiré deux coups de pistolet pour disperser l’attroupement. Des cagoules furent mises aux deux victimes pour ne pas connaître l’itinéraire. Son cousin fut relâché deux jours plus tard à Bab Ezzouar (20 km du lieu de l’enlèvement). Trente jours après enlèvement, des policiers en civils se sont présentés au domicile des parents à la recherche d’un de ses frères et ont questionné aussi la famille à propos du disparu. Les policiers ont alors pris tous les documents d’identité ainsi que ses livres de médecine et ses vêtements.

Mimouni Boualem, né le 17 novembre 1962, demeurant à Bab El Oued (Alger), marié et père d’un enfant, infirmier, arrêté le 17 mars 1996 à 13h à Alger par des civils armés se réclamant des services de sécurité. La famille avait reçu un coup de téléphone un jour avant son enlèvement d’une personne qui ne s’était pas identifiée et qui avait demandé après lui. Le jour même de l’enlèvement la personne rappelle pour rassurer la famille et dire que rien de grave ne se passera. Il serait suspecté d’avoir fourni des médicaments aux groupes terroristes. La famille aurait en novembre 1998 eu l’information qu’il est toujours en vie. Recours et lettres multiples.

Missoum Nourreddine, né le 2 janvier 1966, marié, un enfant, contrôleur médical à Casoral, Arzew, habite Oran. Arrêté dans la nuit du 5 au 6 novembre 1994 à 1h 30 chez ses beaux-parents à St Eugène. 50 hommes en uniforme et tenue civile transportés par 40 voitures du Samu. Il a été brutalisé à tel point lors de l’arrestation qu’il s’est évanoui. Perquisition au domicile une semaine après où tous les meubles et objets de valeur ont été enlevés.

Moadhadi Mabrouk, né le 28 février 1955, technicien supérieur de la santé, habitant à Bordj Bou Arréridj, marié et père de 5 enfants, militant du FIS. Arrêté le 14 novembre 1994 pendant l'après midi à son domicile en présence de sa famille par des policiers du commissariat de B.B. Arréridj. Il a été vu 15 jours après son arrestation dans ce commissariat. Perquisition a eu lieu en présence du disparu cagoulé au domicile des parents. Le livret de famille, des passeports, carnets de santé des enfants ont été saisis.

Mohammedi M’hamed, né en 1935, marié, commerçant, habitant à Relizane, arrêté le 5 octobre 1996 par des miliciens venus dans une Renault 25. Il passa la nuit dans une caserne militaire de Relizane puis transféré dans une autre caserne où il disparut.

Mokdad Mohamed, né le 21 avril 1970, célibataire, étudiant en magister des sciences économiques, demeurant à Bab El Oued, Alger, arrêté le 17 mars 1997 à 11h 30 par des civils armés venus à bord d’un véhicule banalisé de type Mazda 626, de couleur blanche, à 50 m de son domicile. Un ami co-détenu, arrêté et relâché par la suite, a informé sa famille avoir partagé la même cellule que leur fils dans une caserne des hauteurs d’Alger (non identifiée) du 24 mai 1997 au 9 septembre 1997 (il a remis la veste du disparu à la famille). Des lettres ont été envoyées par ses parents à toutes les autorités politiques et judiciaires (tribunaux Bab el Oued, Birmandreis, Alger) sans résultats. Cet ami a été interrogé au sujet du disparu après sa libération.

Mokdad Rédha, né le 28 juillet 1965, marié et père d’un enfant, agriculteur, demeurant à Birkhadem (Alger), arrêté sur la route de Baba Hassan le 26 avril 1995 vers 10h du matin par des gendarmes, selon le témoignage de sa famille.

Mokhfi Mourad, né le 31 janvier 1972, marié, demeurant à Mohamedia (El Harrach), technicien supérieur en électronique a été arrêté selon le témoignage de la mère durant la nuit du 7 mai 1996 (00h 45) par des militaires venus en camions et en Jeeps. Les militaires ont frappé à la porte, ils étaient très nombreux (environ 120), dès que la porte a été ouverte, ils se sont précipités dans la chambre de la victime, l’ont brusqué et emmené sans aucune explication. Plainte 6 novembre 1997 au niveau du tribunal d’El Harrach, sans résultat, lettres diverses.

Mokhtari Rédha, né le 15 mars 1968, employé à la société d’exploitation des chemins de fer du Khroub, arrêté le 25 juin 1995 sur son lieu de travail, par 3 civils armés, venus à bord d’une voiture banalisée de type Peugeot 405 blanche. La veille de l’arrestation, ces individus se présent comme étant de la «sécurité » sont allés à la direction générale de la société et ont réclamé au directeur son dossier administratif d’où ils ont ôté une photographie.

Mokrane Abdelhafid, né le 18 août 1958, marié et père de 5 enfants, résidence permanente à Oran. Arrêté le 29 décembre 1995 à 11h dans un magasin tout près de son domicile à Tlemcen par des agent en civils à bord d'un véhicule de marque Honda grise en présence des voisins et du propriétaire du magasin. Ces personnes l'avaient déjà arrêté un mois auparavant, détenu pendant 2 jours. Son frère avait été arrêté quelques jours auparavant et été relâché 24 h après l'enlèvement du disparu. Lettres: tribunal de Tlemcen, ONDH, ministères, partis politiques, médiateur.

Mokriche Farid , né le 9 mai 1966 , marié et père d’un enfant, ferronnier, demeurant à la cité Gammas (Constantine). Arrêté le 21 août 1995 à 1h 30 à son domicile par des forces combinées. Les trois fils et un cousin venu d’Alger ont été enlevés dans cette nuit. Le père a été agressé par ces mêmes forces pour avoir protesté contre l’enlèvement.

Mokriche Kamel , né le 8 octobre 1972, célibataire, maçon , demeurant à la cité Gammas (Constantine). Arrêté le 21 août 1995 à 1h30 à son domicile par des forces combinées. Les trois fils et un cousin venu d’Alger ont été enlevés dans cette nuit. Le père a été agressé par ces mêmes forces pour avoir protesté contre l’enlèvement.

Mokriche Mohamed, né le 19 octobre 1970, célibataire, maçon, demeurant à la cité Gammas (Constantine). Arrêté le 21 août 1995 à 1h30 à son domicile par des forces combinées. Les trois fils et un cousin venu d’Alger ont été enlevés dans cette nuit. Le père a été agressé par ces mêmes forces pour avoir protesté contre l’enlèvement.

Mostéfaoui Mohamed Arezki. Les militaires et les policiers sont venus la fin de l’année 92 à minuit à Alger pour l’arrêter alors que son frère aîné était recherché à la même période. Ils l’ont emmené vers une destination inconnue. Par la suite la famille a appris qu’il a été condamné à 5 ans de prison. Il leur a été dit que c’est Mohamed des Eucalyptus qui distribuait les armes, sans préciser s’il s’agissait de Mostéfaoui. Son frère, lui, avait pris le maquis fin 91 et il est mort à Oran. Les militaires et policiers sont venus près de dix sept fois au domicile.

Moualef Issam, né le 4 septembre 1975, demeurant à Constantine, arrêté le 18 août 1995 à sa sortie de la mosquée par les services de sécurité. Le 11 mai 1997, le quotidien gouvernemental Enasr, paraissant à Constantine l’a présenté comme étant «un terroriste abattu par les services de sécurité».

Moud Ahmed, âge au moment de l’arrestation 41 ans, habitant à Guemmar, ingénieur, arrêté avec son frère en novembre 1994. Ce dernier a été relâché après 10 jours. Ahmed Moud avait été arrêté en 1992 et détenu dans un camp du sud pendant 10 mois, relâché ans charges contre lui. Il a été placé dans une maison d’arrêt après sa libération du camp.

Moulay Sid Ahmed, né le 15 décembre 1966, marié et père d’un enfant, gardien d’école, demeurant à Blida, arrêté le 18 mai 1996 à 15h sur son lieu de travail (école Irchad de Blida) par des gendarmes de la brigade de Zabana (Blida) et ce, devant le directeur de l’établissement et des instituteurs. Le jour-même à minuit, ces gendarmes dont un certain H. auraient procédé à une perquisition du domicile selon le témoignage de la famille. Le passeport et une photo du disparu furent confisqués. Selon un détenu libéré, il l’aurait vu à la brigade de gendarmerie de Ouled Yaïche (Blida) le 28 juillet 1996.

Moussa Charef, né le 14 mars 1957 est marié et enseignant, habite à Oued Rhiou, Relizane. Arrêté à son domicile le 16 août 1994 entre 8 h et 11 h au moment d'un ratissage par des unités de l'armée et de la police. Sa femme a été convoquée et interrogée par le délégué de la wilaya de Relizane. Les deux beaux-frères du disparu, Abed et Habib Djelloul Douaji ont été enlevés le même jour (membres du FIS). De nombreuses personnes ont été arrêtées à ce moment qui ont disparus depuis.

Moussa Nabil , né le 1 janvier 1978, célibataire, sans profession, demeurant à Constantine. Arrêté le 13 mars 1995 par des policiers du commissariat central de Constantine à cause d’un vol. 9 autres jeunes ont été arrêtés le même jours, 2 ont réapparu, 7 ont disparus. Voir Mekri, Hamames.

Moussafer Aïssa (et Brahim) ont été enlevés en 1995 par des miliciens et des gendarmes à leur domicile à Hadjout Hamès près de Sidi Ghilès (Tipaza). Ils avaient arrêté au même moment un voisin, Mokhtari Mohamed. C’était en fin d’après-midi, à l’heure de la prière du Maghreb. Ils avaient dit à leur mère qu’ils venaient les prendre pour quelques heures seulement en vue d’un simple interrogatoire et qu’ils allaient les libérer peu de temps après. Le père les a vu prendre la direction du siège de la milice. La mère a pu leur rendre visite le lendemain et les voir. Mais depuis aucune nouvelle. Les miliciens aurait dit à la mère que ses deux fils avaient été ensuite récupérés par la sécurité militaire.

Moussafer Brahim (et Aïssa) ont été enlevés en 1995 par des miliciens et des gendarmes à leur domicile à Hadjout Hamès près de Sidi Ghilès (Tipaza). Ils avaient arrêté au même moment un voisin, Mokhtari Mohamed. C’était en fin d’après-midi, à l’heure de la prière du Maghreb. Ils avaient dit à leur mère qu’ils venaient les prendre pour quelques heures seulement en vue d’un simple interrogatoire et qu’ils allaient les libérer peu de temps après. Le père les a vu prendre la direction du siège de la milice. La mère a pu leur rendre visite le lendemain et les voir. Mais depuis aucune nouvelle. Les miliciens aurait dit à la mère que ses deux fils avaient été ensuite récupérés par la sécurité militaire.

 

N

Nachef Saïd, 32 ans, demeurant à Tizi-Ouzou, arrêté ainsi que son frère Kamal par la police judiciaire de Tizi-Ouzou le 2 février 1998 à l’aube, à leur domicile. L’arrestation s’est déroulée avec violence de la part des policiers selon le témoignage de l’épouse de Kamal, enceinte de 9 mois. Torturé ainsi que son frère Kamal. Ce dernier sera exécuté sommairement de 3 balles, toujours selon le témoignage de la famille.

Nadil Akil, né le 9 avril 1959, marié et père de 4 enfants, employé et demeurant à Raïs Hamidou, Alger. Enlevé le 23 mars 1995 à 6h du matin par des éléments de la brigade de police de Climat de France assisté d’un groupe de militaires. Ils ont frappé à la porte, 5 policiers sont entrés, ont perquisitionné le domicile puis ont emmené la victime. L’officier de police a rassuré son épouse en lui disant que la victime allait être relâchée rapidement après un interrogatoire et lui a demandé le livret de famille. Le frère d’un voisin a été arrêté au même moment et transporté avec lui dans le même véhicule, un autre ami a été arrêté le lendemain. (En tout 5 personnes furent arrêtées à la même période) Après 45 jours la famille a appris que ces personnes arrêtées devaient être présentées au tribunal de Bab el Oued. Elle a pu y voir quelques unes des personnes disparues mais pas le concerné. Plainte du 26 juin 1995 au niveau du tribunal de Bab el Oued, sans résultat, lettres diverses.

Natèche Mohamed Amine, né le 9 octobre 1979, célibataire, étudiant au CEM, demeurant Bourouba, Alger. Enlevé le 27 février 1996 à 2h du matin par des membres des unités spéciales « Ninjas » au domicile du grand-père à Djenan el Mabrouk. Ils s’étaient rendus au domicile du disparu et ne l’ayant pas trouvé, se sont rendus chez le grand-père.

Nedder Aoued, né le 5 août 1973, célibataire, résidant à Belhacel (Relizane), enlevé le 27 octobre 1995 à 12 h par la gendarmerie de Relizane en présence de témoins nommés et connus de la famille. Une perquisition a été effectuée au domicile. Lettres aux autorités.

Nedder Rezga, 23 ans, célibataire, sans profession, demeurant à Belhacel (Relizane), enlevé le 25 octobre 1995 à 10 h dans une des ruelles de Belhacel Bouzegza (Relizane) par des policiers et des gendarmes en uniformes en présence de voisins. Il a été conduit et enfermé dans les locaux de la police de Relizane. Une information a été ouverte mais l'affaire a été classée.

Nedjma Abdelhakim, né le 28 décembre 1961, célibataire, exploitant agricole EAC, demeurant à Relizane. Enlevé le 3 mars 1995 à 19 h au salon de thé situé en face de la mosquée Ennour par deux agents de police en tenue civile. Ils l'ont emmené dans une Peugeot 505 familiale blanche appartenant à la police et souvent utilisée pour ce genre d'enlèvement. Les policiers ont été reconnus par des jeunes qui étaient présents. Lettre à l'ONDH.

Nekrouf Abdelkader est né le 28 août 1950, marié et père de 7 enfants, domicilié à Oran et avocat à Mascara. Quatre personnes, agents de la SM en civil l'ont enlevé au moment où il descendait de sa voiture devant le palais de justice de Mascara, le 8 juillet 1997 à 11 h. Le disparu avait été arrêté une première fois le 19 octobre 1993, puis en 19934 pour une durée de 4 mois, trois mois après son fils a été blessé par une arme à feu et resté sans soins, il est paralysé depuis. Son beau-fils Khelil Rais Ali arrêté le 1 juillet 1997 et son frère Khelil Houari arrêté en novembre 1994, tous deux disparus. Plainte au niveau du tribunal de Mascara, lettres nombreuses.

Noufel Abed, né le 9 janvier 1978, célibataire, demeurant dans la wilaya de Tipaza, agriculteur. Enlevé le 22 janvier 1997 vers 13h avec un groupe de 8 jeunes hommes par des agents de la sécurité militaire. Les amis étaient sorti ensemble en direction de la rivière pour chercher des feuilles pour les vendre. L’un d’entre eux a pu fuir, les autres ont été emmenés. Un autre a été relâché et a informé les familles qu’ils ont été interrogés et torturés. La famille s’est adressé à différentes institutions. La gendarmerie l’a informée que des cadavres avaient été trouvés au niveau de la rivière mais que les corps n’ont pas été identifiés. Voir Lardjane abdelkader et les autres.

Nouri Djillali, 36 ans, membre du FIS, ancien maire d'El Harrach (Alger), kidnappé le 23 avril 1994 au centre d'Alger par la police politique. Il aurait été vu pour la dernière fois au commissariat central d'Alger en avril 1995. Arrêté en même temps que Hamou Mahboub, disparu aussi.

Nouri Mohamed, né le 10 novembre 1942, marié et père de 5 enfants, électricien de profession, demeurant à Maqaria (Alger), a été arrêté le 27 août 1995 à minuit à son domicile par des hommes armés en tenue militaire venus à bord de blindés et d’une ambulance. Selon le témoignage de sa famille, les militaires exécutèrent froidement son fils Samir, sous les yeux de ses parents avant d’emmener le père vers une destination inconnue. Après l’arrestation et à plusieurs reprises, des policiers de Maqaria ont perquisitionné le domicile familial.

 

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