Le CNDDC exige la libération des chômeurs arrêtés lors d’une manifestation hier à Ouargla

Le CNDDC exige la libération des chômeurs arrêtés lors d’une manifestation hier à Ouargla

Aymen Zitouni, Maghreb Emergent, 03 Janvier 2013

Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) a dénoncé aujourd’hui, dans un communiqué, l’arrestation, hier à Ouargla, de manifestants qui protestaient contre la gestion de l’emploi dans cette wilaya pétrolifère. Ce genre d’actions de protestation, rappelle-t-il, ne sont qu’une réaction à « la politique d’exclusion et de ségrégation (suivie) par les responsables en charge du secteur (de l’emploi) et des acteurs économiques vis-à-vis des enfants de la région ».

Une manifestation de chômeurs, qui a eu lieu hier dans le centre d’Ouargla, contre la mauvaise gestion de l’emploi dans cette wilaya pétrolifère s’est soldée par l’arrestation de plusieurs manifestants, ainsi que de membres de la section locale du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC). Ce qui avait été prévu comme un rassemblement pacifique au début de la matinée de mercredi a tourné en affrontement avec les forces de l’ordre.

L’arrestation des manifestants a été perpétrée au prétexte qu’ils auraient été à l’origine de « troubles à l’ordre public » et qu’ils auraient incité à un « attroupement illégal », souligne le CNDC dans un communiqué rendu public tôt dans la journée d’aujourd’hui. Il rappelle que les rassemblements pacifiques des chômeurs de la région d’Ouargla ne sont qu’une réaction à « la politique d’exclusion et de ségrégation (suivie) par les responsables en charge du secteur (de l’emploi) et des acteurs économiques vis-à-vis des enfants de cette région ».

« Le seul tort des ces demandeurs d’emplois, c’est de s’organiser pour exiger un travail décent pour toutes et tous, une allocation-chômage à hauteur de 50% du SNMG et l’association des comités de chômeurs (à la gestion) des offres d’emplois », ajoute ce communiqué.

Jeudi en début d’après midi, aucune information n’avait filtré sur le sort des manifestants arrêtés, dont des animateurs du CNDDC et son coordinateur national, Tahar Bellabès. « Nous avons essayé de joindre nos camarades. En vain. Nous pensons qu’ils sont toujours en détention », a indiqué Samir Larabi, porte-parole du CNDDC à Maghreb Emergent.

Qualifiant cette arrestation d’« arbitraire » et d’« atteinte au droit de manifester consacré par les textes fondamentaux du pays », le CNDDC appelle « toutes les organisations syndicales, les partis politiques, les associations et tous les citoyens à se solidariser avec (sa) lutte » et à exiger la « libération immédiate et inconditionnelle » de ses militants.