LADH: Que reste – t-il de la démocratie en Algérie ?

Communiqué de la LADH

Que reste – t-il de la démocratie en Algérie ?

Dans une déclaration au journal < el Khabar> du 6 Juin 2006 Mr Ammar saadani, président de l’assemblée populaire nationale a confirmé qu’en Algérie existence :

– d’un pouvoir occulte
– d’un pouvoir judiciaire < non indépendant>
– d’un pouvoir législatif <non indépendant>
– une situation sociale non acceptable et une économie en panne.
– Un champ audio visuel fermé.

En d’autre termes, notre pays vit une crise économique et sociale, affirmation faite pour la première fois par un responsable de se rang sur la situation désastreuse, dénoncé précédemment par la LADH à travers ses positions par les quelles elle a toujours revendiqué un état démocratique basé sur le respect de la volonté populaire et la primauté de la loi , la séparation des pouvoir , l’indépendance de la justice , la liberté d’expression et de l’information et donner la possibilité à l’algérien d’exercer sa citoyenneté politique et sociale. sachant que le peuple algérien est conscient de cette situation et la rejetée a maintes occasions et sous différentes formes de protestation.

L’aveu de la part du troisième homme du pouvoir sur cette crise est la preuve de sa profondeur et son enracinement. ce qui confirme que la production d’un discours, usant de concepts aussi séduisants : démocratie ; bonne gouvernance , développement ; développement humain durable, ne trouve pas d’écho s’il n’est pas concrétisé sur le terrain et les chiffres avancé sur le recule du chômage et la disparition de la pauvreté en Algérie sont contredit par la réalité amère vécue par de milliers de jeunes chômeurs et le nombre important des travailleurs licencies après fermetures des entreprises et les nombreuses familles qui se nourrissent des restes des poubelles .

La LADH se pose la question

Que reste t-il de la démocratie en Algérie ; le moment ou elle est gouvernée par un seul pouvoir – l’exécutif – et par la loi de l’état urgence et l’algérien a perdu sa citoyenneté politique et social. ?

Rappel :

Que le pouvoir s’exerce par des personnes bien identifie, constituent une autorité puisant sa légitimité de la volonté du peuple, la responsabilité et la transparence imposent aux dirigeants de rendre comptes de leurs actions devant la population.
Qu’il n’ y a pas de démocratie dans un système politique ne reconnaissant pas la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et la liberté de la presse.

Confirme que :

L’Algérien est en train de perdre chaque jour sa citoyenneté sociale à cause du chômage de la pauvreté et l’exclusion .et sa citoyenneté politique a cause de la fermeture du champ politique , le refus de la pluralité syndicale, du droit des travailleurs à la grève et la pérennité de l’état d’urgence.
Que la pauvreté. Effectivement vécue connaît un recul, mais au profit d’une grande misère qui s’installe de plus en plus.

La LADH invite :

La classe politique a œuvrer pour sortir d’un état « système » a un état moderne produisant un model de gouvernance garantissant le développement humain durable en créant les conditions et les institutions qui permettent à l’état de jouer pleinement son rôle en développant ses relations avec le secteur privé et la société civile.

Le gouvernement a créer un climat économique permettant un développement humain durable et consolider des actions visant à répondre aux besoins du citoyen. La réalisation de la
Démocratie dans le système politique et social, la concrétisation de la décentralisation dans la gestion administrative et minimiser les inégalité entre les citoyens, la reconnaissance de la diversité culturelle au sein de la société, de tendre vers l’égalité réel entre la femme et l’homme et le suppression de la loi sur l’état d’urgence.

La LADH met en garde :

Contre toutes modification de la constitution qui constituera une atteinte aux acquis du peuple algérien en matière de démocratie et droits de l’homme et renvoyant l’Algérie a la situation antérieure, à la constitution du 23 février 1989.

Alger le 09.06.2006

Boudjema GHECHIR
Président