LADH: Pour une Citoyenneté sociale et politique pour tous les Algériens

Ligue Algérienne des droits de l’Homme

Communiqué

A l’ Occasion de l’Anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme

10 .12. 1948-10.12. 2004

Pour une Citoyenneté sociale et politique pour tous les Algériens

La situation des droits humains en Algérie demeure un grave sujet de préoccupations pour la Ligue Algérienne des droits de l’homme – LADH – , Malgré une certaine évolution positive constatée au cours des ces dernières années, et en dépit d e maintes déclarations pour un engagement réel a améliorer la situation des droits de l’homme en Algérie, les autorités algériennes n’ont toujours pas entrepris les reformes structurelles ni pris d’autres mesures capables de remédier aux violations. L’Etat est toujours dans une crise critique multidimensionnelle, conséquence de plusieurs causes, constituant dans leur ensemble une obstruction à la construction d’un Etat moderne, dont la mission est de générer un mode de gouvernance qui assurera un développement humain durable.

Les institutions existantes, ne sont en vérité que des structures vides de contenu et n’ont aucune influence sur la vie politique et sociale.Le secteur prive est un secteur jeune et à l’exception de quelques entreprises le reste est constitue de prête- noms . lie à certains organismes de l’Etat et complice dans des affaires de corruption.La société civile est en phase de construction malgré les pressions et les obstacles juridiques et pratiques.

La volonté du pouvoir est de contrôler le monde associatif, et considère l’ensemble de la sphère publique comme un espace domestique.Le système judiciaire continue à créer de nouvelles générations de prisonniers d’opinion, d’ailleurs Des poursuites pénales continuent d’être engagées contre des citoyens qui attendent moins de l’assistanat ou du social que des moyens qui favorisent au quotidien l’exercice de la citoyenneté, également des poursuites contre des défenseurs des droits de l’homme qui s’expriment sur la situation de ces droits en Algérie. Sans omettre les droits des femmes souvent bafoues. Les lois, institutions, et pratiques qui violent les droits humains restent en vigueur, et la vérité sur les évènements passés n’est toujours pas faite, les auteurs des atteintes jouissent de l’impunité et les victimes soufrent, souvent en silence.

La LADH

Rappelle

Q ue les droits de l’homme sont le langage commun de l’humanité, Mais constituent aussi une source d’interrogations et de positives remises en question dés lors que leur pratique est confrontée à la misère au chômage, à la faim à la maladie et l’analphabétisme. Comme le cas dans notre pays.

 

Que l’interdépendance, l’indivisibilité, et l’universalité des droits de l’homme, constituent le credo de leur effectivité.

Et il ne demeure pas moins évident que leur promotion emprunte les chemins de la citoyenneté sociale et politique et s’appuie sur les richesses nées des différences de des particularités.

Demande

 

Q ue le programme du gouvernement devrait être réoriente vers un engagement réel a améliorer la situation des droits humains en Algérie,a s’attaquer de façon urgente aux causes profondes génératrices d’exclusion, de marginalisation et d’inégalité, sources potentielles de non- respect des droits de l’homme.et a s’organiser autour de projets de développement porteurs d’espérances, et qui accorderaient une large part à la participation des citoyens, et prendre des mesures pour garantir aux femmes le plein exercice de leurs droits légitimes.

Maître Boudjema GHECHIR

Président

Alger le 8.12.2004