Benghebrit-syndicats : la trêve

Benghebrit-syndicats : la trêve

Le Soir d’Algérie, 27 août 2015

La rentrée scolaire prévue pour le 6 septembre prochain se déroulera dans le calme. Aucun bras de fer n’est annoncé entre les syndicats et leur tutelle. Nouria Benghebrit, qui a réussi à maîtriser la colère du partenaire social, fera sa rentrée sans couac.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – L’école finira-t-elle par ne plus être qualifiée de mouvements de protestation à répétition ? La ministre de l’Education nationale compte renvoyer cette image au passé et faire rompre définitivement l’école avec ce phénomène.
Mardi, Nouria Benghebrit, qui prépare sa rentrée scolaire, était à son rendez-vous avec les syndicats autonomes du secteur. Elle a tenu à les informer elle-même des grandes lignes de la rentrée. Les deux parties ont passé en revue ce qui a été concrétisé, jusque-là, des promesses de la tutelle et ce qui est encore en attente.
«La rencontre était routinière, on ne s’attendait pas de toute façon à ce qu’il y ait des résultats, c’était une rencontre de concertation durant laquelle la ministre a parlé de la formation continue des nouveaux enseignants, de l’accord du gouvernement à l’octroi de la prime d’encadrement pour les intendants et la prime de responsabilité pour les directeurs des établissements», a expliqué Meziane Meriane coordonnateur du Snapest.
Une rencontre «conviviale», confie aussi Idir Achour, président du CLA. «la ministre nous a donné des explications par rapport à la polémique sur l’introduction des langues maternelles à l’école et sur l’installation de deux commissions, l’une est chargée de l’élaboration de la synthèse des recommandations formulées lors de la conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme scolaire et la deuxième est chargée de la synthèse des conférences régionales des wilayas mal classées durant les examens de fin d’année pour prendre les mesures nécessaires». Le syndicat de l’Unpef est également soulagé après avoir entendu les explications de la ministre sur le sujet de l’introduction des langues maternelles à l’école et la promotion de 45 000 enseignants durant ce dernier trimestre.
Après avoir réuni l’ensemble des syndicats autour de la même table, des rencontres bilatérales sont prévues à partir du mois d’octobre prochain pour décortiquer les revendications en suspens des uns et des autres.
Le problème des grèves répétitives dans le secteur est une question sur laquelle s’est penchée la ministre de l’Education nationale dès son installation.
Ces mouvements de protestation ont fait perdre au secteur deux années d’apprentissage, a révélé une enquête initiée par le département de Benghebrit. Aujourd’hui, le secteur a besoin d’une stabilité durant cinq ans, sans grèves, à raison de 32 semaines de cours par année scolaire pour rattraper ce retard. Pour arriver à bout de son objectif, la première responsable du secteur exige des syndicats la signature de la charte de l’éthique et de la stabilité de l’école. Une condition pour ouvrir le dossier du statut particulier.
Le partenaire social attend la finalisation du contenu de la charte pour décider. En attendant, Benghebrit qui compte bannir les mouvements de grève illimités dans le secteur, a désormais réussi à gagner la confiance du partenaire social qui reconnaît une ouverture du dialogue.
S. A.

Écoles privées : un succès qui se confirme

Les écoles privées ont réussi à s’imposer dans le système éducatif et gagnent de plus en plus en popularité. L’engouement pour ces écoles est de plus en plus important. Au point où celles-ci ont du mal à répondre à l’afflux de la demande, faute de place. Grèves répétitives, manque d’encadrement, surcharge, absence et déficit d’enseignants, notamment dans les langues étrangères… autant de raisons qui expliquent le choix en faveur des écoles privées.
Aujourd’hui, la demande dépasse l’offre, au point où les parents font appel à des connaissances pour inscrire leurs enfants dans ces écoles.
D’ailleurs, la course pour trouver une place dans une école privée a débuté depuis le mois de mai dernier. En septembre, ces écoles affichent déjà complet. Pourtant, les prix d’inscriptions varient entre 15 000 à 27 000 dinars le mois par enfant. Mais pour les parents, même pour les moins aisés, la réussite de leur progéniture n’a pas de prix et c’est devenu un grand investissement. «Discipline, règlement plus strict, cantine, réussite plus importante… voilà ce qui explique mon choix pour l’école privée qui prodigue, à mon avis, une meilleure éducation», explique un parent d’élève.
S. A.