Agence nationale des ressources hydrauliques Le syndicat menace de durcir le ton

Agence nationale des ressources hydrauliques Le syndicat menace de durcir le ton

par M. Aziza, Le Quotidien d’Oran, 19 avril 2016

Les membres du syndicat de l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) affilié au SNAPAP, menacent de durcir le ton si leur direction ne répond pas positivement à leurs revendications socioprofessionnelles. Le recours à une marche pacifique du siège de l’ANRH, située à Bir Mourad Raïs, jusqu’au ministère des Ressources en eau à Kouba, n’est pas exclu, si jamais la direction refuse le dialogue.

C’est ce qu’a affirmé hier la porte-parole du syndicat, Mme Badri Nadia qui a affirmé que son syndicat et le personnel de l’agence subit d’énormes pressions après avoir organisé jeudi dernier une journée de protestation au siège de l’ANRH à Alger pour protester contre la violation des droits des travailleurs et le non-respect du statut de l’agence et pour dénoncer, notamment, le non-paiement de 264 observateurs appelés « climataux » qui travaillent sur la base de contrat avec l’agence depuis 2011. Pourtant, affirme-t-elle, les ressources financières existent, mais elles sont bloquées faute d’application de statut particulier de l’agence, signé par trois ministères en 2012 et qui est resté dans les tiroirs. Badri a affirmé que la direction a toujours traité les travailleurs sur la base du statut d’un établissement public à caractère commercial (EPIC), alors que l’agence est un établissement public à caractère administratif, à vocation scientifique et technique.

Le syndicat a également dénoncé la situation catastrophique du parc automobile de l’agence qui se trouve submergé de véhicules en panne, en raison d’une mauvaise gestion. Ils ont également dénoncé l’achat de nouveau meuble de bureau pour le secrétaire général du syndicat affilié à l’UGTA, au moment où plus de 260 observateurs attendent impatiemment leur paiement.

Notre interlocutrice a dénoncé les entraves et les pressions exercés par la direction sur le syndicat et affirme avoir reçu une notification de suspension hier matin, après celle du secrétaire général du syndicat. Elle a également affirmé que la direction les a menacés de les poursuivre en justice pour avoir organisé une journée de protestation et un rassemblement au siège de l’agence.

Pour Badri Nadia, « ces menaces ne pourront que renforcer notre détermination à aller jusqu’au bout de nos revendications». Elle appelle les 1400 travailleurs de l’agence, y compris les observateurs de l’agence, à rester mobilisés afin de défendre leurs droits socioprofessionnels. Le syndicat se dit pour un dialogue franc et ouvert avec la direction, mais menace qu’en cas de refus « nous ferons appel à tous les travailleurs de l’agence titulaires et les contractuels pour une marche de la direction de l’agence jusqu’au siège du ministère des Ressources en eau », a précisé Badri Nadia.