Conseillers de l’orientation scolaire: La grogne s’amplifie

Conseillers de l’orientation scolaire

La grogne s’amplifie

El Watan, 16 novembre 2008

Outre les médecins et les enseignants « révoltés » contre leur statut et leurs salaires de misère, d’autres segments sont au bord de l’explosion. Il s’agit, entre autres, du corps des conseillers principaux de l’orientation scolaire.

Bien que leur nombre soit minime par rapport aux autres corps, les conseillers de l’orientation scolaire sont déterminés à lutter vaille que vaille pour arracher leurs droits socioprofessionnels. Ils affirment être lésés autant que le reste des 1,2 million de fonctionnaires. Si ce n’est pas plus. Organisés en coordination nationale depuis près d’une année, ces conseillers se disent « offusqués » par leur nouveau statut qui consacre, d’après eux, une « catégorisation arbitraire et inéquitable ». Cela en plus du verrouillage systématique de carrières du corps. En effet, et en vertu de ce nouveau statut, le recrutement des conseillers principaux en orientation et counselling (nouvelle appellation) se fait parmi les conseillers en orientation et guidance (ancienne appellation) scolaire après 5 ans d’ancienneté minimum et examen professionnel ou à partir d’une liste d’aptitude dans le cadre des 30% des postes, avec condition de 10 ans d’expérience et plus. En plus de ces conditions, les conseillers principaux ne peuvent pas accéder à des postes de responsable au sein des établissements scolaires. Autrement dit, leur carrière est figée. Ils ne deviendront jamais par exemple directeurs d’école d’enseignement moyen, directeurs des études dans les lycées et directeurs de lycée. Ainsi, ils qualifient de « dégradation » leur intégration à la catégorie 12, arguant que la plupart d’entre eux ont été recrutés en 1993 avec bac + 4. Ils réclament de ce fait d’être rétablis dans leurs droits. Comme ils demandent la création de nouveaux postes spécifiques tels que conseiller chargé des études, conseiller chargé des prises en charge psychologiques, conseiller formateur ou conseiller chercheur. Cela sans oublier de citer les revendications relatives à l’accès aux postes d’encadrement administratif, à l’image de celui du proviseur, censeur ou chef de service d’inspection. La Coordination nationale exprime sa colère contre la tutelle qui refuse toujours d’ouvrir la porte du dialogue avec elle en vue de trouver une solution définitive à tous les problèmes posés par la base. Dans un communiqué rendu public hier, cette coordination affirme son engagement à poursuivre le combat jusqu’à l’aboutissement des revendications des conseillers de l’orientation scolaire. Cela en dénonçant bien entendu la sourde oreille du ministère de l’Education nationale. La coordination menace de durcir le ton si la tutelle continue à occulter leurs revendications. L’option d’une grève n’est pas à exclure, nous affirme l’un des animateurs du mouvement.

Par M. A. O.