Djelfa. Sit-in des entrepreneurs devant la DSA

Djelfa. Sit-in des entrepreneurs devant la DSA

El Watan, 14 mai 2007

Des dizaines d’entrepreneurs, brandissant des banderoles qui dénoncent la « hogra » et interpellant le ministre du secteur, ont observé hier un sit-in devant la direction des services agricoles (DSA).

Le rassemblement, qui se tient encore à l’heure où nous mettons sous presse, a commencé tôt le matin. Le mouvement risque de connaître une escalade dans la mesure où cette corporation menace d’appeler à partir d’aujourd’hui au renfort des agriculteurs auxquels ils ont attribué des prestations dans le cadre du FNRDA. Les protestataires, reçus par le DSA, mais qui ne croient plus aux promesses précédemment faites, motivent leur ralliement par le fait qu’aucune solution concrète n’a été trouvée, à ce jour, au problème de paiement de leurs factures. Elles sont en souffrance depuis l’éclatement du scandale financier qui a éclaboussé ce secteur et dont on a rapporté les détails dans une édition précédente. Pour rappel, plusieurs subdivisionnaires avaient été suspendus à titre provisoire, suite à la valse de commissions d’enquête dépêchées par les services centraux de ce département, pour avoir visé à tort des attestations de service fait (ASF). Rappelons également que dans ce contexte, la première décision « pratique » qui avait été prise localement a consisté en une mesure, dite prudentielle, censée, selon la DSA, prémunir l’Etat contre d’autres payements de factures indues car, les investigations de l’époque ont fait ressortir plusieurs anomalies du genre, pour travaux non réalisés sur le terrain. Pis, quelquefois au profit de certaines personnes détenant de faux actes de propriété ! Du coup, les banques ont été saisies afin d’interrompre la procédure de paiement des factures. Seulement, là où le bât blesse, cela s’est fait sans avoir préalablement séparé le bon grain de l’ivraie ! Aujourd’hui, ces entrepreneurs qui se disent « corrects » avancent que leur situation devient précaire de plus en plus du fait qu’ils ne sont plus solvables auprès de leurs fournisseurs ni même bancables !

Abdelkader Zighem