Des villageois ferment le siège de l’APC de Taghzout

BOUIRA

Des villageois ferment le siège de l’APC de Taghzout

Le Soir d’Algérie, 12 octobre 2008

Plusieurs dizaines de citoyens des deux villages Maâdhi et Boughlal, situés sur le flanc sud de la montagne, à près de 5 kilomètres au nord de la commune de Taghzout, à 8 km au nord-est de Bouira, ont procédé hier matin à la fermeture du siège de l’APC pour protester contre la marginalisation de leurs villages.
En effet, selon les propos de ces villageois, les problèmes des routes, du transport scolaire, de l’assainissement et de l’AEP traînent depuis l’indépendance. Ces dernières années, dans le cadre de la relance économique et du développement local, la commune a bénéficié de plusieurs enveloppes financières, mais ces deux villages attendent toujours. Aussi, les dernières intempéries, qui ont détérioré considérablement les pistes, ont fini par dissuader les transporteurs, lequels refusent de s’aventurer. De fait, les écoliers se sont retrouvés dans l’obligation de scruter l’horizon, dans l’espoir d’apercevoir un camion, une camionnette ou un tracteur pour s’y accrocher et rejoindre l’école. Ce samedi, les villageois ont décidé de priver leurs enfants d’école afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur le calvaire que les enfants endurent quotidiennement. Après la fermeture du siège de l’APC, un groupe de villageois s’est entretenu avec le P/APC, qui leur a expliqué la situation. Pour le transport scolaire, l’APC, qui dispose d’une enveloppe financière de 253 millions centimes, a déjà engagé les procédures pour l’acquisition d’un bus, lequel sera affecté directement à ces deux villages situés sur le même chemin menant vers le chef-lieu de la commune. En outre, pour l’aménagement de la route, le P/APC a déclaré que la fiche technique a été remise à l’entreprise Sotrarbo disant ignorer pourquoi les travaux n’ont toujours pas démarré. En tout état de cause, les villageois, qui étaient plus de 200 personnes, ont promis de revenir à la charge, si d’ici quelques jours les choses n’auraient guère évolué.
Y. Y.