Afir (Boumerdès) : Les citoyens ferment le siège de l’APC
El Watan, 9 octobre 2008
Les habitants de Tala Ayache, dans la commune d’Afir, à l’extrême est de la wilaya de Boumerdès, ont fermé hier, pour le deuxième jour, le siège de leur APC.
Le mouvement de protestation, entamé avant-hier, se veut une expression du « ras-le-bol » des citoyens devant la persistante pénurie d’eau potable. Des coupures d’eau fréquentes et prolongées ont fini par exacerber la colère de ces villageois. Les citoyens ont dû recourir à cette forme de contestation « après avoir constaté que les autorités ne font rien pour régler ce problème qui dure depuis des années ». « Au début du mois de septembre, nous avons saisi le P/APC au sujet de ce problème. Au lendemain de notre entrevue, on a ouvert les vannes et l’eau a finalement coulé dans nos foyers. Mais depuis, on est retournés à la case de départ : aucune goutte d’eau, voilà maintenant plus d’un mois », nous a déclaré, au premier jour de la manifestation, Djamel, un habitant du village.
Les villageois ont aussi exprimé d’autres revendications comme la réalisation d’un réseau d’assainissement, d’aires de jeux, de l’éclairage public et la réfection de la route desservant leur village. Las d’avoir été « longtemps bernés par les élus locaux », les citoyens exigent de débattre avec les responsables de l’administration. Hier, une délégation représentant les autorités wilayales s’est déplacée sur les lieux et a promis aux citoyens mécontents de prendre en charge leurs doléances. On les a rassurés que le problème d’eau sera réglé d’ici quelques mois grâce à la mise en service du réseau de distribution des eaux de Taksebt. Les autres problèmes seront également pris en charge, ont promis lesdits responsables, selon un délégué du village présent à l’entrevue. A rappeler queAfir est une commune qui subit une crise d’eau potable indescriptible « à cause des piratages des conduites de distribution dans la région du Sebaou », expliquent les responsables locaux.
Par K. O.
Amira après (Mila) : Le siège de la commune attaqué par les manifestants
La problématique de l’augmentation du prix du transport, qui a touché il y a peu de temps plusieurs dessertes, est actuellement au centre de nombreux mouvements de protestation dans la wilaya de Mila.
Avant-hier, c’était au tour des collégiens et lycéens de la commune de Amira Arres de s’insurger contre la majoration des tarifs du transport. Plusieurs dizaines de lycéens et d’élèves du cycle moyen s’en sont pris furieusement au siège de l’APC, dont ils ont brisé la totalité des vitres, a-t-on appris de sources concordantes. Ces dernières affirment, en outre, que les émeutiers, loin de décolérer, se sont attaqués à un pan du mur de l’hôtel de ville qu’ils ont détruit, alors que la route principale longeant le siège de l’APC a été barricadée à l’aide de pneus enflammés et divers objets hétéroclites.
Les autorités locales, représentées par les élus de l’APC, des éléments de la Gendarmerie nationale et le premier responsable de la daïra, se sont déplacées sur les lieux de l’incident et ont ouvert un dialogue avec les protestataires afin de les persuader de revenir à de meilleurs sentiments. L’autre revendication brandie par les manifestants est, semble-t-il, l’état déplorable des accès routiers menant aux mechtas et bourgs excentrés. L’on croit savoir que durant la journée d’hier, les responsables concernés étaient en réunion marathon pour envisager les solutions à mettre en œuvre pour régler l’épineuse équation des tarifs du transport.
Par M. Boumelih
