Retrait de confiance à Karim Younès

Retrait de confiance à Karim Younès

Boulahouadjab pressenti pour le perchoir

par Youcef Brahimi , Le Jeune Indépendant, 10 septembere 2003

La guerre que se livrent les pro et les anti-Benflis s’installe à l’APN où des députés s’attèlent à réunir suffisamment de signatures pour contraindre Karim Younès à démissionner. Selon des sources généralement bien informées, le groupe qui mène la fronde dit avoir récolté les signatures de 41 députés et enregistré l’intention de 14 autres élus du FLN.

Pour atteindre le quorum, les frondeurs auraient eu l’assurance des groupes parlementaires du RND, du MSP et de la majorité des députés indépendants.Ils espèrent également rallier à leur cause le PT, le FNA et le MRN.Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Agriculture et président de la commission des finances à l’Assemblée aurait accepté de se porter candidat au cas où Karim Younès quitterait le perchoir.

Contacté hier pour plus de précisions, le secrétaire de M.Boulahouadjeb n’a pas jugé utile d’informer ce dernier.A l’APN, Karim Younès a réuni hier le bureau de l’Assemblée pour examiner l’unique projet de loi sur la pêche, que le gouvernement a eu la bonté de déposer.

Le bureau a également étudié les 28 questions orales et les 6 questions écrites introduites par les députés en juin et en septembre.Il a retenu 26 questions orales et 6 écrites qui vont être transmises au gouvernement.Deux questions orales ont été introduites par deux députés FLN.

Mourad Boutadjine interpelle le gouvernement sur les activités des associations qui font de la politique. La deuxième question a trait aux conflits entre les imprimeries publiques et certains quotidiens nationaux. Par ailleurs, des députés, dont ceux du FLN, ont déposé 5 propositions de lois que le bureau de l’APN a soumises au gouvernement pour avis.

Celui-ci dispose d’un délai de deux mois pour rendre son avis sur les 5 propositions qui, soulignons-le, constituent un double emploi.La proposition de loi sur la fonction publique est, par exemple, déposée au moment où le gouvernement se prononce avec l’UGTA à ne pas engager de texte.

Même cas pour la proposition des codes de la commune et de la wilaya. Les mêmes textes sont à l’étude au niveau du ministère de l’Intérieur.A travers cette démarche, les députés du FLN, ceux restés fidèles à Benflis, essayent de traduire dans les faits le poids de leur majorité à l’Assemblée.

Y.B.