Rencontre patrons algériens-MEDEF

Rencontre patrons algériens-MEDEF

Les affaires et l’Union méditerranéenne

par H. Barti, Le Quotidien d’Oran, 4 décembre 2007

Les patronats algérien et français partagent le même intérêt pour le projet d’Union méditerranéenne. Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Réda Hamiani, a indiqué hier, à l’ouverture de la rencontre économique algéro-française, que le FCE est «très attentif» au projet de l’Union méditerranéenne (UM) qui situe, a-t-il dit, le partenariat entre la rive nord et la rive sud de la Méditerranée. Pour sa part, Mme Parisot, présidente du MEDEF, a fait état du soutien du MEDEF à ce projet qui, a-t-elle dit, «nous tient à coeur». Elle a annoncé, à ce sujet, l’organisation, durant le 2ème trimestre 2008, d’une rencontre regroupant les patrons des pays méditerranéens pour «lancer une réflexion sur l’apport du projet de l’Union méditerranéenne dans le développement de la région». Selon M. Hamiani, «il y a un gigantesque potentiel en ressources humaines et naturelles dans les pays de la rive sud de la Méditerranée». Cela «va certainement faire réussir ce projet, surtout s’il vise le décollage économique de cette région». Pour le président du FCE, la France est le pays «le plus apte à comprendre la nécessité et le besoin de saisir la dimension de ce potentiel». Réda Hamiani a par ailleurs exhorté les entreprises françaises à saisir les opportunités d’investissement en Algérie offertes par un climat approprié. Le président du FCE a indiqué que ce genre de rencontre, à laquelle ont pris part quelque 150 hommes d’affaires représentant de grandes entreprises françaises dans les domaines de l’électronique, des travaux publics, du transport et des PME, «renforce la confiance entre les hommes d’affaires des deux pays» et «influe sur le contenu de partenariat économique algéro-français». Tout en soulignant la nécessité de suivre les décisions politiques prises par les deux chefs d’Etat algérien et français, le président du FCE a plaidé pour la création d’une «synergie» au profit des entreprises des deux pays. Il a rappelé dans ce sens que le Conseil des hommes d’affaires algéro-français, mis sur pied en juin dernier, «travaille dans ce sens pour créer des liens d’affaires et de partenariat à l’effet de conclure des contrats d’investissements». Ce Conseil se fixe comme objectif d’encadrer davantage les relations entre les PME des deux pays et de favoriser l’émergence d’un lien d’affaires permanent entre les entreprises des deux pays. M. Hamiani a rappelé à cette occasion que le Conseil a «réussi à augmenter le volume des investissements directs étrangers (IDE) en Algérie», appelant à cet effet les entreprises françaises à «poursuivre leurs efforts» en vue de diversifier leurs investissements et «profiter des opportunités offertes par l’économie nationale». «Le progrès de notre pays est indissociable des autres pays de la région méditerranéenne, le tout est lié», a-t-il dit.

Mme Laurence Parisot a souligné pour sa part que son pays est «le premier investisseur en Algérie hors hydrocarbures». «Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des choses à améliorer», a-t-elle affirmé, appelant à la levée de «certains handicaps fonciers et contraintes liées au système bancaire notamment».