Paris reconnaît son erreur et s’engage à changer les procédures pour l’obtention du visa

Après les contestations des autorités algériennes

Paris reconnaît son erreur et s’engage à changer les procédures pour l’obtention du visa

El Khabar, 13 avil 2006

Le ministère français des Affaires étrangères a reconnu que son ambassade à Alger pratique une politique de « deux poids deux mesures » concernant la procédure pour l’obtention « visa », comparé à ce qui est fait avec les voisins marocains et Tunisiens. Les responsables du ministère français des Affaires étrangères ont promis de corriger ce traitement « descriminatoire » auquel les Algériens sont confrontés depuis plusieurs années.
Les Algériens qui veulent obtenir un visa de l’Ambassade de France sont accueillis par un traitement qui n’a pas d’égal, ni en Tunisie ni au Maroc. Les autorités françaises imposent des conditions « paralisantes » aux Algériens, en soumettant les demandes de visa « Schengen » à la consultation et l’approbation de tous les pays de l’Union Européenne, Etat par Etat.
Les Algériens sont contraint d’attendre longtemps pour recevoir la réponse à leurs demandes de visa. Une période d’attente dépassant largement celle pratiquée dans les pays voisins.
Ces mesures imposées aux Algériens, mais pas aux autres révèlent la contradiction des autorités françaises qui plaident d’un côté en faveur d’une volonté de construire une coopération stratégique avec l’Algérie, et réserve, d’un autre, un traitement particulier aux demandeurs algériens de visa.
Cette réalité a été constaté par le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, durant sa visite en Algérie. Celui-ci n’a pas pu démentir ce comportement, ni trouvé d’excuses pour le justifier, contrairement à ce qui se passait lors des précédentes rencontres entre les officiels des deux pays.
A ce sujet, le porte parole officiel du ministre français des Affaires étrangers a reconnu qu’il y avait réellement une différence entre le traitement réservé aux Algériens et celui réservé à leur voisins, en indiquant que cette allait être débattu avec les partenaires européens puisque cela concerne la zone Schengen.
Pourtant, les Français accorde le vis aux marocains et aux tunisiens, en moins de 48 heures, sans consulter les pays de la zone « Schengen ». Une mesure appliquée uniquement pour les Algériens, qui ne reçoivent la réponse pour leurs demandes de visa que 21 jours après, dans les meilleurs des cas.
Cette restriction imposée sur les Algériens et cautionné par les autorités françaises est derrière le nombre limité de visa accordés aux citoyens algériens, un nombre qui ne dépasse pas les 108 mille visa.
Les chiffres indiquent que 60 % des demandes de visa, déposées auprès des service consulaires consulats français, sont rejetées pour diverses raisons en dépit du fait que la majorité des demandeurs soient des malades ou des étudiants.
Il convient de signaler, dans ce contexte, que les 3000 dinars requis pour le dépôt de la demande de visa ne sont pas restituer aux demandeurs même en cas de rejet. Cette mesures n’est également pas appliquée par les français dans les pays voisins.

2006-04-13
H. Slimane