Alliot_marie au sujet de la libre circulation des personnes

ALLIOT-MARIE AU SUJET DE LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES

« Pas au détriment de la sécurité ! »

Le Soir d’Algérie, 7 mai 2008

La France n’a pas l’intention d’assouplir les mesures d’octroi de visas.

Nawal Imès. – Alger (Le Soir) – Pour la ministre française de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités locales, «la libre circulation des personnes ne peut se faire au détriment de la sécurité». Michèle Alliot-Marie estime que les déplacements doivent être sécurisés. La sécurité, un mot qui est revenu très souvent dans les propos de la ministre française qui, au dernier jour de sa visite à Alger, a animé un point de presse. Très «préoccupée» par la nécessité d’assurer la sécurité dans les deux pays, Mme Alliot- Marie dit compter beaucoup sur l’Algérie que son pays considère comme un partenaire d’exception. «Nous sommes en train de bâtir une relation d’exception affirmée par les présidents des deux pays en décembre dernier. Nous sommes en train de mettre en œuvre la feuille de route tracée par eux. Pour la France, l’Algérie est un partenaire d’exception dans les domaines de la sécurité, de l’économie et de la circulation des personnes», a-t-elle dit en guise de déclaration liminaire. Et d’ajouter que «les échanges d’expérience, la franchise des deux côtés, le fait de dire ce qui marche et ce qui ne marche pas est une manière d’avancer pour régler tous les problèmes que nous rencontrons des deux côtés de la Méditerranée». Evitant de commenter l’évolution de la situation sécuritaire en Algérie, la ministre française s’est contentée de dire que les échanges en la matière étaient permanents, citant l’exemple de la coopération en matière scientifique et technique entre les polices des deux pays qui devrait à terme permettre d’apporter de meilleurs résultats dans les interpellations, en utilisant les empreintes digitales non seulement pour élucider les crimes mais pour dissuader également les criminels. Evoquant sa rencontre avec le ministre des Affaires religieuses, la ministre française a indiqué avoir discuté du rôle de la fondation pour les œuvres de l’Islam de France qui sera appelée à jouer un rôle prépondérant, notamment dans le choix de l’emplacement des mosquées. Ghoulamallah a rassuré à l’occasion l’invitée de l’Algérie en lui rappelant que la pratique du culte non musulman était respectée. Interrogé au sujet des élections qui doivent se tenir au niveau du Conseil français du culte musulman, Mme Alliot-Marie a dit ne pas pouvoir s’immiscer dans les affaires internes du conseil, précisant néanmoins qu’une élection n’était jamais gagnée d’avance ni perdue d’avance. Les deux ministres ont également évoqué le «danger» que représentent les sectes. A une question relative à l’Union pour la Méditerranée, Mme Alliot-Marie a défendu l’idée si chère à Sarkozy en affirmant que «dans 20 ou 30 ans, il y aura de grands ensembles démographiques et économiques. Si l’Europe et les pays méditerranéens en particulier ne se regroupent pas, ils seront des nains économiques. Nous avons donc tout intérêt à nous regrouper». La ministre en a profité d’ailleurs pour démentir les informations circulant au sujet du choix du siège et du président de cette union affirmant que «L’Algérie est appelée à jouer un rôle important». Interpellée au sujet de l’épineuse question de la repentance, la ministre a adopté le même ton que le président français, estimant que «Sarkozy avait déjà dénoncé l’injustice du système colonial. Ce qui est plus important aujourd’hui, c’est d’agir pour l’avenir». A l’issue de cette conférence de presse, la ministre a été reçue par Bouteflika avant de s’envoler vers Tlemcen ou, dit-elle, «il n’est pas question d’évoquer la question des frontières entre l’Algérie et le Maroc, mais de parler encore sécurité. Le trafic de drogue préoccupe la France qui compte sur les pays de transit, comme l’Algérie, pour arrêter les narcotrafiquants avant même qu’ils ne traversent la Méditerranée».
N. I.

Signature d’une convention sur la sécurité civile
L’Algérie et la France ont signé, hier, une convention sur la sécurité civile relative au financement d’un montant de 2,2 millions d’euros qui serviront à la formation et à la modernisation des services de la Protection civile algérienne, regroupant les sapeurs-pompiers et le personnel de sécurité civile. Selon les termes dudit accord , cette convention vise à «apporter un concours à la direction générale de la Protection civile pour le renforcement des capacités en matière de prévention et de gestion des risques majeurs».
N. I.