Les importateurs se ruent sur le blé et le sucre

Quelques jours après l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’UE

Les importateurs se ruent sur le blé et le sucre

par Safia Berkouk, Le Jeune Indépendant, 13 septembre 2005

Depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’Union européenne le 1er septembre dernier, les importateurs algériens se sont rués sur certains produits qui ont vu leurs quotas épuisés ou presque, en à peine 5 jours.

Selon les premières statistiques douanières relatives au suivi de l’état des contingents depuis la mise en œuvre de l’accord, il ressort que des produits comme le blé dur, le sucre ou encore la margarine ont été importés en masse par les opérateurs économiques, profitant d’une réduction de jusqu’à 100 % des tarifs douaniers, alors que l’importation de bovins (vaches laitières, génisses…) n’a pas suscité un grand engouement pour le moment puisque seulement 2,3 % du contingent prévu ont été épuisés, soit 38,3 tonnes sur un quota de 1 666 tonnes.

En revanche, certains produits comme la margarine et la bière de malt ont consommé 100 % de leur quota au bout des cinq premiers jours de l’entrée en vigueur de l’accord, soit 666,6 tonnes et 167,6 tonnes respectivement. Parmi les autres produits sur lesquels se sont rués les importateurs figure le forment, blé dur autre que les semences, dont 70,3 % du contingent fixé à 33 333 tonnes ont déjà été importés, ce qui équivaut à une quantités de 23 440 tonnes à la faveur du fait que le tarif douanier appliqué à ce produit est passé de 5 % à 0 %.

Même constat ou presque pour le sucre, dont plus de la moitié du quota (52,3 %) fixé à 150 000 tonnes a été épuisée au 5 septembre, soit 26 156 tonnes importées en 5 jours. Le tarif appliqué à ce produit a été réduit depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’association de 30 % à 0 %.

Ce constat est également valable pour les produits constitués de concentré minéral vitaminé et azoté, dont plus de la moitié (52,8 %) du contingent fixé à 333,3 tonnes a été importée. Les opérateurs économiques ont également saisi l’occasion de la baisse de 15 % à 0 % du tarif douanier sur les levures vivantes pour importer une quantité qui représente jusqu’à 90 % du quota fixé pour ce produit à 1 000 tonnes, soit 900,7 tonnes.

Durant la période considérée, d’autres produits ont également été importés mais en quantité moins importante. Il en est ainsi pour l’amidon de maïs dont 35,09 % du quota a été importé sur un contingent fixé à 333,3 tonnes. Le fromage de fonte, destiné à la transformation, n’a épuisé que 32,4 % de son quota fixé à 833,3 tonnes.

Il faut noter que parmi les produits à fort contingent sur lesquels les importateurs ne se sont pas précipités, figure le blé autre que de semence, dont les importations se sont élevées à 27 200 tonnes sur un contingent de 100 000 tonnes, et l’orge qui bénéficie d’une baisse de 50 % de son tarif douanier dans le système des contingents et dont les importations ont été de 10 000 tonnes sur un quota de 666 666 tonnes.

S. B.