Abdelhamid Ibrahimi retourne en Algérie

Abdelhamid Ibrahimi retourne en Algérie

L’homme des 26 milliards veut aider à réconciliation nationale

El Khabar, publié par Le Matin, le 31 Décembre, 2008

Dans une interview accordée à El Khabar dans son bureau à Londres, l’ancien Chef du Gouvernement Abdelhamid Ibrahimi a abordé le scandale des 26 milliards de dollars et les différentes questions d’actualité.

El Khabar : Comment vous sentez vous étant loin du pays ?

A. Ibrahimi : Réellement, j’ai quitté l’Algérie en 1992 dans des conditions spécifiques …c’est vrai que la période est longue …. Mais l’éloignement géographique de l’Algérie laisse en l’Homme un grand désir (Le corps en Angleterre et le cœur en Algérie), ceci dit je suis quotidiennement et continuellement la situation en Algérie à travers les medias Algériens sur internent, et je suis très jaloux pour l’Algérie pour laquelle j’ai combattu.

El Khabar : Quelle activité exercez-vous en Angleterre ?

A. Ibrahimi : Je pratique une activité académique, car j’ai effectué beaucoup de travaux dans le domaine de la recherche et des études, et Dieu merci je considère cela comme positif.

El Khabar : Et Qu’en est-il de l’activité politique ?

A. Ibrahimi : En toute franchise, j’ai arrêté définitivement l’activité politique depuis l’année 1992.

El Khabar : Regrettez vous les précédentes déclarations relatives à la bombe des 26 milliards de dollars ?

A. Ibrahimi : Mon frère, je ne regrette pas ce que j’ai dis auparavant …. Les déclarations que j’ai faite étaient intervenues dans des conditions particulières, la preuve est que tout le monde parlait, en ce moment là, de la corruption dans les milieux populaires … et c’est la raison principale qui m’a poussé à effectuer des opérations de comptabilités basées sur quelques vérités, tel que les contrats paraphés desquels j’étais informé, ils existaient et étaient connus. Elles ont été confirmées à travers une étude menée par une institution d’audite Européenne, à la demande du gouvernement Algérien, et qui sont parvenues à la découverte de quelques vérités indiquant que l’Algérie avait acheté des produits avec des prix exorbitants, et qui variaient entre 30 et 50% voire même 85%, comparativement aux prix Européens, cela est l’une des données à travers laquelle on est parvenu au montant des 26 milliards de dollars sur une période de 20 ans.

El Khabar : Et si on vous demandait de révéler ces chiffres ?

A. Ibrahimi : Je ne suis ni gendarme ni policier, et je ne possède pas les dossiers des personnes qui ont volé … les comptabilités que j’ai faite étaient basées sur des vérités et des contrats paraphés …Je suis vraiment désolé car l’Algérie avait uns potentiel financier important, et on n’aurait jamais du les perdre si on les avait utilisé au service du peuple…

El Khabar : Vous n’étés pas revenu en Algérie depuis 16 ans…Craignez vous quelque chose ?

A. Ibrahimi : Non, jamais de la vie, je n’ai peur de rien, l’Algérie est ma patrie et j’y retournerai dans quelques semaines.

El Khabar : Comment voyez vous la politique de la réconciliation en Algérie ?

A. Ibrahimi : La réconciliation nationale est, aujourd’hui et demain, la clé de l’Algérie … et c’est pour cette raison que je vais retourner au pays car il est temps de mettre nos conflits de côté et de mettre la main dans la main pour faire sortir l’Algérie de son malheur et de son sous-développement

El Khabar : L’ex président Chadli Benjedid a décidé, récemment, de rompre son silence à travers une déclaration médiatique, la première du genre … Comment qualifiez vous ces récentes déclarations sachant que vous êtes l’un de ses plus proches ?

A. Ibrahimi : Je n’ai aucun commentaire à faire là dessus, ce que je sais sur lui est que c’est un homme honnête et franc car j’ai travaillé sous sa coupe durant la lutte armée, c’est un Algérien et il a occupé plusieurs postes de responsabilité en Algérie et il est libre de ses déclarations.

SCE : EL KHABAR