Un prisonnier Français privé de la réconciliation, sa famille proteste

Rentré en Algérie lors de la grève politique du « FIS »

Un prisonnier Français privé de la réconciliation, sa famille proteste

El Khabar, 2 septembre 2006

La famille d’un ressortissant français condamné a perpétuité pour avoir formé une association de malfaiteurs et posséder des armes œuvre pour le faire bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale par voie diplomatique entre le gouvernement algérien et français afin qu’il soit libéré. La famille s’appuie, dans sa démarche, sur le fait qu’il ne soit impliqué en aucun des actes exclus dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
La personne concernée est appelée Didier Guiyan, arrêté lors de la grève politique du Front Islamique pour le Salut (FIS) et condamné à mort par la cour d’assises de Tiaret en 1992.
Selon la fille du français, qui s’était converti a l’Islam en France, « Tous les détenus, y compris mon père ont été acquittés lors du jugement de première instance ; mais après le l’appel du procureur général auprès du tribunal et suite aux pressions politiques (dont la source est indéfinie) des peines de prison ont été prononcées à son encontre ». Après un an de prison, Guiyan a bénéficié de la grâce présidentielle puis a été condamné à perpétuité. Sa fille proteste contre le fait qu’il n’ait pas pu bénéficier des dispositions de la loi sur la Concorde civile en 1999, tout en exprimant son étonnement.
L’ex-femme de Guiyan trouve étrange qu’il soit exclu de la charte bien que ses dispositions n’excluent pas les prisonniers étrangers accusés de terrorisme .Les juristes intéressés par la Charte conviennent que l’exclusion des étrangers de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale reflète un vide juridique dans les textes.

2006-09-02
Par Hamid Yes