10.000 policiers pour traquer le Gspc à Alger

APPLICATION DU PLAN AZUR POUR LA PÉRIODE ESTIVALE

10.000 policiers pour traquer le Gspc à Alger

L’Expression, 22 juin 2004

Ce plan est entré en vigueur avant-hier, et s’étendra jusqu’au 20 septembre de l’année en cours.

Pas moins de 10.000 policiers seront mobilisés dans le cadre de la mise en application du plan Azur initié par la Sûreté de wilaya d’Alger en appui au dispositif permanent antiterroriste. «Ce plan d’action appropriée, baptisé Plan Azur, est évolutif en fonction des situations susceptibles de se produire, et manie à la fois la prévention, la dissuasion et en dernier recours la répression s’il est nécessaire», a déclaré hier, M.Boudalia, chargé de la communication au commissariat central d’Alger. Lors d’un point de presse qu’il a animé conjointement avec le commissaire principal, M. Dib, ainsi que le chef d’état-major où la sécurité publique, M.Hamouti, M.Boudalia ajoute que le Plan Azur est entré en vigueur avant-hier, et son application, en exclusivité dans la capitale, s’étendra jusqu’au 20 septembre de l’année en cours. Les interventions successives des responsables des services de la sécurité ont été axées sur la batterie d’objectifs à concrétier à travers la mise en branle du Plan Azur de «sécurisation multidimensionnelle» de la capitale. Lesquels objectifs portent, entre autres, sur la sécurité et la prévention routières, la sécurisation du littoral et sites touristiques, celle des parcs et des lieux de loisirs, la sécurisation aux abords du port et aéroport ainsi que les activités réglementées par la police (manifestations culturelles et artistiques), dans le cadre de l’opération Azur.
Néanmoins, cette même opération qui nécessite le déploiement de 10.000 agents de l’ordre, obéit également, croit-on savoir, à l’obligation de faire face à la menace proférée par le Gspc quant à la multiplication d’attentats terroristes à Alger au courant de la période estivale où il est attendu un afflux considérable de vacanciers provenant aussi bien de l’étranger que de l’intérieur du pays. A travers le plan Azur, les services de sécurité focalisent toute leur attention, apprend-on de source crédible, sur la «cellule algéroise» du Gspc mise sur pied par l’émir de la zone II, Yahia Abou El-Haythem, alias Abdelhamid Saâdaoui. En ce sens, il est à rappeler que l’assassinat de deux policiers en faction à Belouizdad (Alger) dans un attentat perpétré vers la fin de l’année dernière, a été revendiqué par un communiqué du Gspc, reconnaissant de fait l’existence d’une cellule active dans la capitale.
Notons également que cette cellule fait parler d’elle depuis le 30 décembre 2003 avec une dizaine d’attentats ciblés perpétrés en plein jour. Ainsi, c’est dans le but d’étouffer les activistes terroristes de la «cellule algéroise» du Gspc, voire aboutir à son démantèlement, que l’ensemble des moyens de la sûreté de la wilaya d’Alger sont déployés dans le cadre des missions préconisées par l’opération Azur, applicable de jour comme de nuit.

Améziane MOKRANE