Mohamed Samraoui interdit de quitter l’Espagne

La justice espagnole attendrait la demande d’extradition algérienne

Mohamed Samraoui interdit de quitter l’Espagne

par M.K., Le Jeune Indépendant, 11 novembre 2007

La décision de la justice espagnole concernant le dossier du colonel félon Mohamed Samraoui, initialement prévue pour la fin de cette semaine, vient d’être une nouvelle fois reportée, a rapporté le journal électronique Tout sur l’Algérie.

Le juge espagnol en charge de l’affaire est en effet toujours dans l’attente du dossier d’extradition que doit lui adresser la justice algérienne. En attendant, l’ancien colonel Samraoui est libre mais il n’est pas autorisé à quitter le territoire espagnol.

«Je ne souhaite pas partir clandestinement en Allemagne. Je suis respectueux de la justice de ce pays et convaincu de mon innocence dans cette affaire. Les Algériens savent que je ne suis pas extradable. Ce qui me gêne le plus, c’est d’être loin de ma famille et de mes proches.

Je crains également pour mon emploi en Allemagne si cette situation se prolongeait», a souligné Samraoui, joint au téléphone par le même journal. Les recours introduits par son avocat espagnol et le soutien dont il bénéficierait de la part du consulat d’Allemagne, où il a reçu le statut de réfugié politique, à Madrid n’ont pas suffi à faire décider la justice espagnole.

Le même journal croit savoir que les «tensions algéro-espagnoles» (litige sur le gaz, NDLR) seraient à l’origine de cette décision de la justice espagnole qui semble chercher à éviter de froisser les Algériens en libérant Mohamed Samraoui.

Selon des sources judiciaires espagnoles, évoquées par le même site, la justice algérienne a jusqu’au début du mois de décembre pour transmettre le dossier. Mohamed Samraoui a été arrêté le 22 octobre dernier. Le juge avait alors fixé un délai de quarante jours aux Algériens pour transmettre la demande d’extradition.

Au-delà de ce délai, le juge espagnol en charge de l’affaire devrait autoriser Mohamed Samraoui à regagner l’Allemagne, conclut ce site. M. K.