Ambiguïté sur le décret relatif aux femmes violées

Il a été annoncé par Ould Abbés

Ambiguïté sur le décret relatif aux femmes violées

El Khabar, 13 mai 2007

Les femmes violées par les groupes terroristes ont demandé aux autorités publiques des éclaircissements concernant le décret présidentiel qui les concerne, et qui a été annoncé par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbés, après l’adoption de la charte pour la paix et la réconciliation nationale.

Les autorités publiques n’ont pas annoncé la teneur du décret concernant les femmes violées par les groupes terroristes tout au long de la crise sécuritaire, et même si les autorités justifient la dissimulation du contenu du décret afin de « préserver l’honneur des femmes violées » comme l’a précisé Ould Abbés, il n’empêche que la zone d’ombre qui continue de planer à son sujet, a soulevé de nouvelles interrogations sur son avenir, parmi les rangs des concernées.
Un nombre de femmes violées qui ont préféré garder l’anonymat, ont précisé à El Khabar que la nature de leur problème a réduit leur marge de manœuvre auprès des autorités publiques et des parties concernées, afin d’obtenir des informations sur leur avenir, au regard de la charte pour la réconciliation nationale.
Par ailleurs, le président de la commission consultative pour la protection et la promotion des droits de l’Homme, Farouk Ksentini, a déclaré à El Khabar que la commission n’a reçu aucune information officielle concernant le texte réglementaire spécifique aux femmes violées, « nous n’en savons rien hormis le fait d’avoir entendu Ould Abbés parler d’un décret spécifique à cette catégorie ». Ksentini a indiqué que le problème ne concerne pas seulement le dossier des femmes violées, car « la charte pour la paix et la réconciliation nationale comporte de nombreux manques, et il y a des obstacles dans son application, les victimes sont ballottées par les bureaux et les administrations, étant donné l’absence de coordination et de complémentarité entre les parties concernées ».
Allant plus loin, Ksentini affirme que « personne ne prend réellement en charge la charte pour la réconciliation, et nous ne savons pas qui est la partie responsable de l’application de la loi ».

2007-05-13
Par C. Mohamed/ Traduit par F. L