Dahoumane refuse de parler, le magistrat renvoie l’affaire

PROCÈS DES « PROCHES D’ASSAM »

Dahoumane refuse de parler, le magistrat renvoie l’affaire

Le Soir d’Algérie, 17 avril 2008

Devant se tenir hier le procès des «proches» d’Assam est reporté à une date ultérieure. La décision a été prise hier par le président du tribunal criminel près la cour d’Alger, suite au refus du principal mis en cause dans cette affaire de répondre aux questions du magistrat. Face à cette situation, qu’on a qualifiée de blocage, le magistrat en commun accord avec les avocats de la défense a décidé de renvoyer l’affaire à une date ultérieure.
A ce titre, il est à rappeler que le procès en question concerne trois personnes poursuivies du chef d’inculpation d’appartenir à un réseau terroriste international. Il s’agit de Dahoumane Abdelmadjid, Mourad Ykhlef et Adel Boumazbar, dont les noms avaient été cités par Ahmed Assam lors de son audition par les agents secrets américains au lendemain de son arrestation. Il est à noter que ce procès prévu une première fois en 2005 avait été reporté à plusieurs reprises. Mais l’affaire en elle-même avait connu un rebondissement, lorsqu’un magistrat avait décidé d’appliquer en leur faveur les dispositions portant réconciliation nationale. Or, à leur grande surprise, les trois personnes n’ont bénéficié que de quelques jours de liberté. Elles ont été de nouveau interpellées et renvoyées en prison. La cause ? «Ils ne font pas partie de la catégorie des personnes bénéficiant des dispositions portant réconciliation nationale. Ils ont été libérés par erreur», avait indiqué une source. La singularité de cette affaire réside dans le fait que les trois mis en cause, qui ont séjourné en Amérique du Nord, auraient entretenu des relations «particulières» avec Ahmed Ressam, le Montréalais d’origine algérienne reconnu coupable de complot terroriste et condamné à 22 ans de prison par le tribunal fédéral de Seattle. En effet, des enquêtes ont révélé au lendemain de l’arrestation d’Ahmed Ressam, que Dahoumane Abdelmadjid aurait partagé avec ce dernier en 1999 pendant trois semaines une chambre d’un motel à Vancouver. Lors de son témoignage, Ressam avait présenté Dahoumane comme un vieil ami.
A. B.