CFDA: Libérez Malik MEDJNOUN !

Libérez Malik MEDJNOUN !

Le Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie (CFDA) demande la libération de Malik MEDJNOUN, détenu sans jugement depuis près de 6 ans à la prison civile de TIZI OUZOU.

Le 28 septembre 1999, Malik MEDJNOUN a été enlevé sur la voie publique par trois personnes armées en civil appartenant aux services de sécurité algériens. Il a ensuite été détenu 7 mois au secret. Sa famille ignorait tout de son sort.

Au cours de ces 7 mois, durant lesquels il était porté disparu, le CFDA a commencé le suivi de son dossier, et s’était bien entendu félicité de sa « réapparition » le 2 mai 2000, alors que Malik MEDJNOUN était (enfin) officiellement présenté devant un juge d’instruction.

Néanmoins, depuis cette date, et pour des raisons vraisemblablement politiques, il est en attente de jugement, ce qui est contraire au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel l’Algérie est partie, et qui stipule que toute personne a le droit d’être jugée sans retard excessif.

Une demande de liberté provisoire a été déposée récemment par ses avocats auprès de la chambre d’accusation de la Cour de TIZI OUZOU. Cette dernière devrait rendre sa décision courant.

Sa mise en liberté en liberté provisoire constituerait un recouvrement des droits de Malik MEDJNOUN, qui ont été considérablement bafoués au cours des 6 dernières années. En effet, Malik MEDJNOUNE, inculpé dans l’affaire de l’assassinat du chanteur kabyle MATOUB Lounes a subi les pires tortures au cours de sa détention au secret à la caserne de BEN AKNOUN, et vit depuis en détention arbitraire, alors qu’il a toujours, témoins a l’appui, clamé son innocence dans cette affaire.

Désespéré, il attend cette décision du 19 septembre dans l’angoisse et compte recourir à une grève de la faim illimitée. En effet, alors que la détention préventive en matière de terrorisme ne devrait pas dépasser 24 mois, l’emprisonnement de Malik MEDJNOUN est à ce jour d’une durée deux fois supérieure !

Le CFDA, qui suivra ce dossier jusqu’à son terme, se réserve le droit de saisir toutes les organisations et instances internationales compétentes afin que cessent les violations multiples des droits de l’Homme dont Malik MEDJNOUN est victime.

Alger le 10 septembre 2005

P/ le CFDA,

Nassera DUTOUR