Accusés d’avoir participé aux attentats du 11 avril 2007

Accusés d’avoir participé aux attentats du 11 avril 2007

Trois prévenus écopent de 15 et 20 ans de réclusion criminelle

Par Redouane Hannachi, Le Jeune Indépendant, 22 décembre 2008

Les trois mis en cause ont été arrêtés quelques jours après ces attentats par les services de sécurité. Lors de leurs investigations, les enquêteurs ont pu mettre la main sur une importante quantité d’acide nitrique utilisée pour la fabrication d’explosifs. Au cours de l’instruction préliminaire, les accusés ont reconnu avoir eu l’intention de rejoindre le maquis, avant de se rétracter lors de l’instruction judiciaire, soutenant que les aveux leur ont été soutirés sous la contrainte.
Incarcéré à la prison d’El-Harrach, le principal accusé, frère d’un ancien terroriste, a nié avoir eu l’intention de rejoindre le maquis où porter assistance à des groupes armés. Il a en outre affirmé que l’acide citrique saisi dans un garage à Tidjelabine ne lui appartenait pas. Les deux autres mis en cause ont nié tous les griefs portés à leur encontre lors de l’instruction judiciaire, soutenant qu’ils n’avaient rien à voir avec ce genre d’affaire. A l’instar de leur acolyte, les deux prévenus ont catégoriquement nié avoir participé de près ou de loin aux attentats du 11 septembre.
Dans son réquisitoire, le représentant du parquet général a soutenu que «les trois prévenus étaient pleinement responsables des faits qui leur sont reprochés, d’autant plus que les enquêteurs ont pu récupérer une importante quantité d’acide nitrique en leur possession, matière utilisée pour la préparation d’explosifs». Et d’ajouter qu’«ils avaient bel et bien l’intention de rejoindre les maquis des wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou».
Les avocats de la défense ont quant à eux sollicité l’acquittement de leurs clients, estimant que «ces derniers n’ont rien à voir avec les attentats ayant ciblé le palais du gouvernement et le siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar».
Il convient de noter qu’au moment où nous mettions sous presse, les délibérations se poursuivaient. R. H.