Gouvernement : « Les hôpitaux publics ne seront pas privatisés »

Gouvernement : « Les hôpitaux publics ne seront pas privatisés »

El Watan, 6 septembre 2007

L’Etat ne laissera pas tomber le secteur public de la santé », rassure le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza.

S’exprimant lors de la première conférence de presse, conçue par le gouvernement pour donner toutes les informations sur l’activité du Conseil des ministres, M. Boukerzaza s’est longuement étalé sur les deux avant-projets de loi concernant le secteur de la santé. Il s’agit de l’avant-projet de loi amendant la loi relative à la promotion de la santé et le décret exécutif portant organisation et fonctionnement des établissements hospitaliers privés. D’emblée, il affirme que le secteur de la santé sera renforcé, dans les prochains mois, par deux infrastructures hospitalières privées réalisées par des Cubains. Toutefois, il ne donne pas plus d’informations ni sur les noms des investisseurs en question ni sur le coût des deux réalisations. L’ouverture du secteur au privé, souligne-t-il, « ne signifie pas que l’Etat se désengagera de la santé publique ». « L’Etat continuera à soutenir le secteur de la santé publique. Les moyens colossaux dégagés par les autorités démontrent le soutien des pouvoirs publics à ce secteur, que ce soit au niveau des infrastructures, de la formation ou de la prise en charge des malades », soutient-il. Soulignant l’importance du secteur privé dans le développement de la santé publique, le représentant du gouvernement précise que les structures hospitalières privées fonctionneront conformément aux dispositions du décret exécutif en question. M. Boukerzaza exclut aussi l’éventualité de la privatisation des établissements hospitaliers publics existants. L’avant-projet de loi modifiant et complétant la loi n°85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et la promotion de la santé vise, selon lui, à garantir « la disponibilité des produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux en quantité et en qualité ». A la faveur de ce texte, le ministre annonce la mise en place d’organismes de régulation, de contrôle de la qualité, de l’utilisation sécurisée du sang, de la pharmacovigilance, de l’approvisionnement des structures hospitalières et de la sécurité des produits pharmaceutiques. « Ces organismes ont pour mission notamment de protéger la population contre l’utilisation de produits non autorisés, dans un souci de protection de la santé des citoyens. Ils devront aussi vérifier tout produit pharmaceutique prêt à l’emploi ainsi que les dispositifs médicaux à usage de la médecine humaine qui ne peuvent être mis sur le marché s’ils n’ont pas été, au préalable, contrôlés et certifiés conformes aux éléments du dossier d’enregistrement et d’homologation », déclare-t-il.

Le prix du gaz augmentera de 5% par an

Le conseil de gouvernement a également examiné et adopté le décret exécutif fixant les modalités et procédures pour la détermination du prix de vente du gaz, non compris les taxes, sur le marché national. Le prix du gaz utilisé dans l’industrie augmentera, à la faveur de ce texte, de 5% par an. Pour sa part, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, a expliqué le schéma directeur de la formation et de l’enseignement professionnels. Un schéma auquel on a consacré une enveloppe budgétaire de 549 milliards de dinars. A la question de savoir si le gouvernement a fixé un échéancier pour l’ouverture du champ audiovisuel au privé, le ministre de la Communication dira : « Il n’y a aucune date limite pour une éventuelle ouverture du champ audiovisuel. » « Nous avons prévu de créer des chaînes thématiques, régionales et la télévision numérique terrestre. Ceci avant l’ouverture du champ audiovisuel », estime-t-il.

M. M.