La moitié des jeunes couples divorcent : Ces femmes qui rachètent leur liberté

La moitié des jeunes couples divorcent : Ces femmes qui rachètent leur liberté

El Watan, 9 mai 2010

Ils se marièrent et eurent beaucoup de problèmes. » C’est ainsi que l’histoire se termine pour beaucoup de couples algériens. A voir les affaires de divorce qui défilent devant les tribunaux algériens, l’on pourrait presque penser que le mariage a perdu de son prestige. Ce sont surtout les jeunes couples qui se retrouvent devant le juge. Des paillettes de fête plein les cheveux, les jeunes mariées tombent brusquement de leur nuage et se heurtent à la dure réalité. Les chiffres communiqués par le ministère de la Justice sont effarants : pas moins de 41 549 divorces en 2009, en augmentation de près de 7% par an. « Cela concerne, en majorité, de jeunes couples qui n’ont pas dépassé 5 ans de vie commune », souligne Salah Ali, directeur des affaires civiles au ministère de la Justice.

Y a-t-il véritablement un « malaise » dans les relations hommes-femmes ? « Il existe aujourd’hui deux formes de familles : les couples qui fondent un foyer mononucléaire et ceux de la famille étendue. Dans les deux cas, la situation va mal », diagnostique Lahcène Boudjenah, conseiller matrimonial spécialiste en « réconciliation des époux » et en coaching conjugal. Costume et barbe bien taillée, il fonde sa thérapie sur ce qu’il appelle « les références arabo-berbéro-musulmanes » des couples algériens et affirme que de hautes personnalités politiques ont eu à consulter dans sa clinique.

Dans une société qui balance entre traditionalisme et modernisme, les divorces sont vécus de manière différente. Au tribunal Abane Ramdane, les ruptures définitives des jeunes couples se suivent en un déconcertant désordre routinier. Fait inédit : les femmes s’accommodent plus facilement de leur statut de divorcées. Nadia, 26 ans, employée dans une entreprise privée, paraît souriante, au tribunal Abane Ramdane. « Nous nous sommes connus, nous nous sommes aimés passionnément pendant plusieurs années. Dès que nous nous sommes mariés, notre vie s’est changée enfer. Nous nous disputions du matin et soir, le plus souvent pour des futilités. On en venait parfois aux mains, je n’en peux plus de cette situation, c’est devenu insupportable. Les blessures ne prennent pas le temps de cicatriser que d’autres plaies apparaissent. Je suis fatiguée, ça n’en finira jamais. Je n’arrive pas à m’adapter à lui. Ce n’est pas le genre d’homme que je voulais pour moi », confie-t-elle. Après un an de mariage, elle affronte son divorce avec hardiesse. « Heureusement que je suis indépendante financièrement. Je peux endosser la responsabilité d’un divorce sans problème », clame-t-elle. Pour la sociologue et militante du réseau Wassila, Fatima Oussedik, il n’y a pas lieu de s’effrayer du nombre de divorces. « Le divorce a toujours existé en Algérie. Heureusement que cela est permis. Ça éviterait à beaucoup de personnes de s’entretuer », glisse Mme Fatima Oussedik. A l’ère du « divorce par sms », les clashs sont généralement liés au travail de la femme, à une belle- famille omniprésente ou à un mari violent. « Dans la famille mononucléaire, les clashs sont souvent liés au travail de la femme. Le problème tient souvent au fait que le mari espère toucher à l’argent de sa femme. De l’autre côté, l’avidité dans la famille étendue est parfois plus grande. Le mari qui habite dans la maison parentale est contraint de dépenser pour les deux foyers et cela ne plaît pas à la dame », explique M. Boudjenah. Et d’asséner : « Les gens croient avoir dépassé les tabous, mais il n’en est rien. » Dans une société de plus en plus conservatrice, l’impératif du port du voile représente également, selon M. Boudjenah, un motif de divorce.

« On se marie pour une chimère »

Certains avocats s’insurgent contre le manque de maturité des couples qui attachent de l’importance à des fadaises. « Aujourd’hui, plus de 50% des jeunes couples divorcent. On ne se marie plus sur des bases solides, on s’unit sur une chimère. On pense faire comme dans les feuilletons télévisés et on se heurte à la dure réalité. Les filles veulent aujourd’hui un homme riche et beau. On se souvient de l’influence qu’avaient exercé les feuilletons turcs sur les filles », s’indigne maître Fatima Benbraham. Elle reproche surtout aux femmes de vouloir se marier à tout prix sans jamais en mesurer les responsabilités et les conséquences. En clair, les femmes célibataires ne rêvent que de mariage alors que certaines femmes mariées n’aspirent qu’au divorce. « Il y a des femmes qui aspirent à se caser parce qu’elles ont fait une erreur. Les hommes veulent vivre comme dans les films. Ils confondent la réalité et la fiction », observe M. Boudjenah. Le fait est, selon lui, qu’il n’y a plus, dans la société algérienne, un modèle identitaire crédible. « Le mariage se fait avec des connaissances rudimentaires faites de « on-dit » et de tabous », soutient-il. Il reste que la répudiation de la femme, sans justification, est la forme la plus répandue du divorce en Algérie. « Les violences conjugales sont un problème récurrent. Cela touche toutes les couches de la société. Cela va de la femme de ménage au médecin spécialiste », rappelle Kahina Merzekad, avocate et membre du Ciddef.

Fatima Benbraham, elle, accuse l’appareil judiciaire de « booster » les divorces. Le fait est que l’appareil judiciaire contraint les magistrats à remettre les jugements des statuts personnels dans un délai qui ne saurait dépasser les trois mois. « On ne peut traiter de la vie de personnes en quelques mois. On fait surtout de la quantité. Trois mois c’est le minimum pour un couple de se réveiller de sa dispute. Cela ne leur laisse pas le temps de revenir à de meilleurs sentiments », plaide Me Benbraham, soulignant que « les divorces sont un levain des maux sociaux ». « La rupture de la cellule familiale entraîne la destruction du tissu social. On ne peut dissoudre comme cela le mariage sans prendre en considération les effets sur la société », clame-t-elle encore. Le fait est que s’il peut y avoir maldonne sur les divorces, les malentendus commencent dès le mariage, souvent étouffés par les youyous stridents et les emballements de la zorna et du bendir.

Par Amel Blidi


Une circulaire du ministère des Affaires religieuses crée des situations embarrassantes

Divorcées sans avoir connu la vie à deux

La fiancée est belle, rêveuse, bercée par une musique raï aux paroles licencieuses. Les semaines, les mois passent et son fiancé n’est plus réapparu.

L’affaire de cœur, pleine d’aigreur et de larmes, se complique lorsque le ministère des Affaires religieuses s’en mêle, obligeant les imams à ne prononcer la Fatiha qu’en cas de signature préalable de l’acte de mariage. Les fiancées déchues entament alors de pénibles démarches pour obtenir le papier de « dissolution du mariage avant consommation » ou celui du divorce. Les rêves de mariage et de bonheur conjugal s’évaporent dans les dédales bruyants et vaporeux des palais de justice.

Pour obtenir le papier annulant le mariage avant sa consommation, les jeunes femmes doivent présenter devant le juge un certificat de virginité appuyé par des témoins qui peuvent déclarer, sans se tromper, que la jeune femme n’a jamais quitté le domicile de ses parents. Les femmes qui ne parviennent pas à apporter la preuve de leur virginité se voient dans l’obligation de demander le divorce, sans même avoir goûté aux délices de la vie à deux. Une situation qui met l’avocate Fatima Benbraham hors d’elle : « Une circulaire du ministère ne peut annuler une loi de la République. Cette circulaire n’est valable que pour les imams. Dites-moi bien qui est gagnant et qui est perdante ? », s’offusque-t-elle. Et d’ajouter : « Ils ont piégé la femme pour éviter le mariage coutumier. Nous nous retrouvons ainsi dans une situation illégale. Des centaines de femmes sont en train de se battre pour se dépêtrer de cette situation. C’est un mariage imparfait, irrégulier et irreligieux. »

Elle raconte le « drame » de l’une de ses clientes mariée trois fois de cette manière. « Ses trois fiancés ne sont jamais venus la chercher. Elle a connu trois divorces alors qu’elle n’est jamais sortie de la maison de ses parents. A 37 ans, sa vie est fichue », raconte Me Benbraham. Dans d’autres cas, soutient-elle, « la femme entre dans un cercle vicieux fait de prostitution et de pertes d’illusions ». Pour elle, cette circulaire a conduit à « l’avilissement » de la femme. Elle renchérit : « Elles font leurs premiers pas dans la vie conjugale avec une masse de problèmes. Pourquoi ne pas mettre en place un registre dans les mosquées ? Pourquoi est-on obligés d’aller directement à l’acte de mariage ? »
Statistiques : En 2007
– Divorces à l’amiable : 11 203
– A la demande de l’époux (répudiation) : 17 733
– A la demande de l’épouse (tatliq) : 2721
– Kholea : 2466
– Total : 34 123
En 2008
– Divorces à l’amiable : 14 072
– A la demande de l’époux : 18 794
– A la demande de l’épouse : 3320
– Kholea : 3197
– Total : 39 383
En 2009
– Divorces à l’amiable : 12 900
– A la demande de l’époux : 20 134
– A la demande de l’épouse : 4050
– Kholea : 4465
– Total : 41 549
– Source : ministère de la Justice.


La loi du « kholea » en Algérie

C’est un fait nouveau en Algérie : de nombreuses femmes choisissent de passer par le kholea pour obtenir leur divorce, préférant ainsi racheter leur liberté et perdre tous leurs droits plutôt que de subir les affres d’une vie amère.

Le kholea est ainsi passé, selon les chiffres du ministère de la Justice, de 2466 cas en 2007 à 4465 en 2009. Au tribunal Abane Ramdane, Faïza, le visage encadré par un joli foulard rouge, attend impatiemment l’audience qui doit traiter de sa demande de divorce. Elle dit n’éprouver aucun regret ni repentir à cet égard. « Il m’a fait subir une vie âpre et dure. Avec tout ce qu’il m’a fait endurer, il n’a pas voulu accepter ma demande de divorce. J’ai dû passer par le kholea pour m’en débarrasser », nous explique-t-elle. La demande au kholea s’est intensifiée après l’amendement de l’article 54 du code de la famille en 2005. « Il y a quelque années, le kholea était presque inexistant. Avant, la femme qui demandait le kholea était dans l’obligation d’obtenir l’accord de son mari alors que la charia n’a jamais demandé pareille chose. C’était la Cour suprême qui avait introduit l’accord du mari dans le kholea portant ainsi atteinte au droit des femmes », explique Me Fatima Benbraham. L’amendement de l’année 2005 est venu apporter ce « mot » tant attendu dans le droit instituant le « kholea » comme un divorce unilatéral au même titre que la répudiation.

Et c’est forcément sur les questions financières qu’apparaissent les plus âpres empoignades. Dans la mesure où le kholea stipule que la femme doit verser la moitié de la dot pour reconquérir sa liberté, les deux parties ne s’entendent que rarement sur le montant versé lors des fiançailles. L’époux assure avoir offert un bracelet en or et la femme jure qu’il était en toc. « Il aurait fallu respecter le contrat de mariage tel qu’il a été instauré par le Coran. Pour avoir sa liberté, la femme doit rendre la moitié de la dot à son époux. Dans la pratique, il n’y a jamais de contrat et les deux parties trichent et mentent à outrance. Le reste est à l’appréciation des juges qui doivent estimer la valeur de la dot (la dot de parité), selon le niveau intellectuel ainsi que du niveau de vie et de la région et de la femme », soutient Me Benbraham. Très souvent, les femmes sont prêtes à tout pour obtenir le précieux papier leur rendant leur liberté. « En général, les femmes ignorent la loi. Une femme instruite, chef d’entreprise, a offert une maison, une voiture et pas moins de 150 millions de centimes à son mari pour obtenir le divorce », raconte Fatima Benbraham qui a entamé une procédure pour récupérer les biens de sa cliente. Elles ont ainsi pu récupérer la voiture et la maison mais pas l’argent. Assise sur son banc, Faïza ne se préoccupe pas du montant qu’elle devra verser pour son divorce. « Cela fait trois ans que je suis chez mes parents, si l’on compte la nafaqa (pension alimentaire), nous serons quittes, il n’y a ainsi pas de contentieux sur la dot », confie-t-elle. Et de s’indigner : « Il me demande pourquoi n’ai-je pas voulu un divorce à l’amiable alors qu’il a tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues.

Dans cette procédure du kholea, il est gagnant, que veut-il de plus ? » Selon l’avocate Benbraham, la situation est devenue telle que le kholea bénéficie aux hommes plus qu’aux femmes. Elle dit avoir constaté que les hommes en profitent et n’hésitent plus à réclamer des sommes mirobolantes pour offrir la liberté à la femme. C’est que le divorce à la demande de l’épouse « tatliq », autre moyen dont dispose la femme pour réclamer la séparation, relève bien souvent du parcours du combattant et en a découragé plus d’une qui voulait recouvrer sa liberté. « C’est elle qui demande le divorce sans rien payer et en préservant tous ses droits. Elle doit apporter la preuve par jugement qu’elle a fait toutes les procédures sans que son mari accepte de payer une pension alimentaire », souligne Me Kahina Merzekad, membre au Centre d’information et de documentation des droits de l’enfant et de la femme (Ciddef). Elle explique : « La femme battue a des difficultés à prouver. Les photos et les certificats médicaux ne sont pas considérés comme des pièces valables auprès du juge. Il est nécessaire de les « légaliser » par un jugement avant de demander le divorce. Très souvent, les femmes préfèrent recourir au kholea parce que la procédure est moins compliquée. » Et l’avocate Fatma Benbraham de s’interroger : « Dans la procédure du tatliq, la femme garde ses droits mais ce n’est peut-être pas là le plus important. Peut-on réellement évaluer le véritable préjudice subi par les femmes divorcées ? » Il reste que la procédure du kholea est inaccessible pour certaines femmes qui n’en ont pas les moyens. « Elles subissent alors une double peine », déclare Me Merzekad. Les plus féministes jugeront que cette procédure est « scandaleuse », comparable à l’affranchissement des esclaves (lire entretien de Fatima Oussedik). Au tribunal Abane Ramdane, Faïza ne se pose pas trop de questions. A 29 ans, elle s’apprête à entamer une bataille autrement plus rude : celle de l’obtention de la garde de son fils de six ans.

Par A. B.


Fatima Oussedik. Sociologue : « La loi a institué le rapport du maître à l’esclave dans le couple »

– De plus en plus de jeunes couples choisissent de rompre leur union à peine quelque temps après leur mariage. Beaucoup de femmes sont contraintes d’avoir recours, dans nombre de cas, au kholea, la procédure qui leur permet de racheter leur liberté. Est-ce là le symptôme d’un tournant dans la société algérienne ?

Le fait de désigner ainsi et de nommer « capacité » cette modalité pour la femme d’obtenir le divorce est scandaleux. Il est important, à mon sens, de s’interroger sur le sens social de cet acte. De quels rapports sociaux rend-il compte ? Le montant du kholea est déduit de la part correspondant aux dommages subis pour sa capacité sexuelle et rien ne rend compte de ce qu’elle a investi comme travail et affection pour son foyer. La somme qu’elle verse correspond au rachat de sa liberté, aucune réparation reconnaissant son investissement n’est prise en compte. Il faut dire que la séparation par la voie du kholea est comparable au rachat par l’esclave de sa liberté. Ce divorce ne renvoie qu’à une capacité sexuelle car les autres atteintes dont elle peut se prévaloir, ce qu’elle a vécu avec cette famille, avec cet homme, ne valent rien. On indemnise la perte de la virginité mais ce qu’elle a donné, en sacrifices, pour son foyer ne semble avoir aucun intérêt pour le légiste.

– Mais peut-on dire que les femmes ont tourné le dos aux préjugés ?

Le préjugé, qui est toujours présent concernant les femmes divorcées, se heurte à des réalités nouvelles : le recul de l’âge du mariage est en train de changer les mentalités. Entre le célibat définitif et le divorce, beaucoup de femmes préfèrent le statut de divorcées, car elles peuvent y gagner un ou plusieurs enfants et un peu plus d’autonomie. Elles peuvent quitter, si elles le peuvent, la maison de leurs parents et peuvent vivre une vie d’adulte. Il est vrai que le code de la famille fait référence, en cas de divorce, à une famille, un père ou un frère qui devrait et pourrait prendre en charge cette femme et ses enfants. Dans les faits, cette famille n’existe plus, ou de façon exceptionnelle, car cette famille n’a plus les conditions sociales de son maintien. C’est une fiction qui explique la colère de nombre de femmes contre ce texte : car la loi c’est le texte et son application. Or, nul n’est en mesure d’obtenir une telle application. Les hommes, les pères comme les frères, sont confrontés au chômage et à la crise du logement. J’en veux pour preuve le nombre de femmes qui dorment dans la rue ou dans des foyers.

– Vous voulez dire que les lois algériennes ne sont pas en adéquation avec la société ?

La société algérienne refuse d’enregistrer les mutations qu’elle vit. Tout le monde fait semblant. Les frustrations et les brimades auxquelles font face les hommes les entraînent à prendre les femmes en otages. Longtemps, la valeur de l’homme et son statut ont tenu à sa valeur économique. Aujourd’hui, un homme bien est simplement celui qui accepte de se marier. Ce n’est pas leur femme que certains hommes frappent chaque soir mais leur condition sociale. Le fait que l’accès au logement semble aujourd’hui passer par l’émeute fait aux individus « un devoir de violence ». Il y a un décalage profond entre le texte et la réalité. Le texte de loi cristallise et scelle une alliance entre les groupes sociaux les plus forts, mais ne permet pas la résolution des problèmes auxquels se heurtent les jeunes, les femmes, les salariés. On ne peut pas gérer la famille de la même façon que dans le passé, fut-il une référence formelle de groupes qui confortent ainsi des intérêts économiques. Aussi est-il important de regarder vers l’avenir avec des lois en conformité avec notre temps et les enjeux auxquels nous sommes confrontés.

Par Amel Blidi


Polygamie : « Moi et mes quatre épouses »

S’il est une controverse récurrente, c’est bien celle-là : la polygamie. Les chiffres communiqués par le ministère de la Justice — une première pour ce qui concerne la polygamie — font état de 1834 demandes introduites auprès des tribunaux, dont 1735 requêtes confirmées.

La dernière mouture du code de la famille retient la polygamie, à condition que la première épouse soit consentante. Le juge doit aussi vérifier la réalité de ce consentement et effectue une enquête sur les capacités matérielles du mari à « assurer l’équité et les conditions nécessaires à la vie conjugale ». Dans les faits, il apparaît que cela n’est qu’une formalité, puisque plus de 90% des requêtes ont été entérinées. Les mariages polygames semblent intimement liés aux régions dont sont issus les époux. De grandes disparités existent ainsi entre Blida (83 requêtes), Tizi Ouzou (34) et Sétif (60). Les villes de Biskra, Saïda et Sidi Bel Abbès avec respectivement 172, 166 et 105 demandes. Par ailleurs, Alger a enregistré 35 cas, Constantine en a entériné 66 et Oum El Bouaghi a inscrit 78 requêtes.

Par A. B.