Le dernier bilan s’élève à 2 217 morts

Le dernier bilan s’élève à 2 217 morts

Les bulldozers entrent en action

Jeune Indépendant, 27 mai 2003

Six jours après le déclenchement d’un des plus meurtriers séismes enregistrée en Algérie, les bulldozers ont commencé à entrer en action à Boumerdès pour déblayer les ruines des centaines d’habitations détruites, témoignant du peu d’espoir de retrouver encore des survivante sous les décombres.

Le bilan s’est alourdi, atteignant hier le chiffre de 2 217 morts et 9 085 blessés. Le nombre des morts risque malheureusement de s’allonger encore. Des centaines de personnes se trouveraient encore sous les décombres. La wilaya de Boumerdès, à elle seule, comptait, à 13 heures, 1 073 morts, alors que la wilaya d’Alger enregistrait 887 décès. A rappeler que dimanche, le bilan était de 2 167 morts et 8 965 blessés. sCinquante-cinq personnes sont venues ainsi s’ajouter à cette liste, déjà longue, des victimes de la tragédie nationale de mercredi dernier. Les recherches se poursuivent toujours, même si les chances de trouver des survivants s’amenuisent de plus en plus. L’espoir, cependant, reste toujours présent, les expériences dans ce genre de catastrophe ont démontré le contraire. La Protection civile algérienne n’a-t-elle pas dégagé, dimanche dernier, une petite vendeuse de galettes de 13 ans des décombres ? On annonce qu’une fillette de cinq ans, prénommée Camilia dans la même journée, a été sauvée par une équipe française. Il faut dire que tous les moyens (équipements modernes de détection et de recherche) sont «exploités» dans cette course contre la montre pour sauver encore des survivants. Le département de Yazid Zerhouni a, d’ailleurs, précisé, hier, que «les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent toujours». Sur le terrain, la Protection civile, les services de sécurité tous corps confondus, les secouristes venus de pays voisins ou de pays amis, et des jeunes volontaires se «battaient» formidablement dans les différents endroits touchés par le tremblement de terre. Les citoyens des lieux de la catastrophe et des villes et villages environnants prêtaient main-forte aux secouristes dans un élan de solidarité qui mérite d’être mis en exergue. L’ampleur de la catastrophe est telle qu’aucun Algérien ne pouvait rester «passif». L’ANP, en première ligne depuis les premières heures de la catastrophe, compte renforcer sa présence en hommes dans les différents endroits. L’armée, qui a déjà installé 600 tentes, devait en ériger, hier, 2 600 autres, alors que 4 000 sont «en cours d’acheminement». H. B.