Algérie-Union européenne : Le niet des défenseurs des droits de l’homme

Accord d’association Algérie- Union-européenne

Le niet des défenseurs des droits de l’homme

Par Mohamed Naïli, Le Jeune Independant, 23 décembre 2001

La signature de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, la semaine dernière, a suscité une vive hostilité parmi les défenseurs des droits de l’homme à l’échelle internationale. Quatre jours avant la ratification de l’accord en question par le Président Bouteflika, à travers une pétition qu’ils ont signée, plus d’une centaine de personnalités algériennes et européennes interpellent les instances européennes, Parlement et Commission, pour la suspension de la ratification de l’accord d’association avec l’Algérie. Ayant qualifié l’Algérie de pays où les droits de l’homme sont les moins respectés, des pressions sur le pouvoir algérien ont été exercées également pour que cessent les dépassements contre la population. « (…) Nous demandons instamment aux parlementaires européens de ne pas ratifier l’accord économique avec l’Algérie sans exiger le respect de la déclaration de Barcelone », lit-on dans l’appel que ses auteurs ont rendu public depuis le 15 décembre dernier à travers le site électronique spécialisé dans la défense des droits de l’homme en Algérie et diffusant à partir d’Allemagne (algeria-watch.de).

Parmi les signataires, des figures très connues dans les milieux politiques et économiques spécialisés dans les questions des droits de l’homme ont signé la pétition. On peut citer. entre autres, l’avocat Mahmoud Khelili, le sociologue Lahouari Addi, le fils du président du FFS, Jugurtha Aït Ahmed qui est journaliste en Suisse, le président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), l’avocat Patrick Baudouin, la députée européenne, Hélène Flautre, le directeur des édition La Découverte François Gèze et l’historien Pierre Vida- Naquet. Dans la même déclaration, les signataires exigent que « l’Europe se mobilise dans l’immédiat pour ramener l’Algérie à lever l’état d’urgence, assurer la liberté d’association et d’expression de la société civile, accueillir les rapporteurs de l’ONU sur la torture et les disparitions forcées en Algérie ». Dans la foulée, les opposants à la signature de l’accord Algérie- Union-européenne, laissent entendre à travers leur déclaration que, au même titre que la Tunisie et le Maroc d’ailleurs, les négociateurs européens ignorent que les accords de cette nature ne profitent qu’aux détenteurs du pouvoir réel […] pour ce qui est du cas de l’Algérie. M. N